Les répercussions du confinement

Ecoles, entreprises et services publics ouverts, commerces condamnés... L’acte 2 du confinement impose des règles moins strictes qu’au printemps, qui paralysent tout de même des secteurs entiers. Revue de détail non exhaustive.

Arnault Varanne

Le7.info

Education
Elèves de maternelle, d’élémentaire, collégiens et lycéens ont réintégré leur établissement depuis hier, avec un protocole sanitaire légèrement renforcé. La vraie nouveauté concerne l’obligation du port du masque dès 6 ans. Par ailleurs, il est demandé aux enseignants de différer les départs et arrivées et d’éviter de mélanger les groupes. La vigilance est accrue à la cantine. Tous les dispositifs seront opérationnels le 9 novembre. Dans le paysage éducatif, seuls manquent à l’appel les étudiants, contraints de suivre un enseignement 100% à distance, à de rares exceptions près.

Vie locale
A Poitiers comme à Châtellerault, les services publics restent ouverts, comme les parcs et jardins (hors jardin Simone-Veil et bois de Saint-Pierre) et l’accueil dans les mairies de quartier est maintenu. « Il n’y a pas de rupture dans l’instruction des dossiers d’urbanisme notamment », précise Florence Jardin, présidente de Grand Poitiers. La Poste ou encore Pôle Emploi resteront ouverts. Le stationnement sur la voie publique redevient gratuit pendant toute la période, soit jusqu’au 1er décembre, comme l’accès aux parkings publics. Par ailleurs, les bus du réseau Vitalis circulent comme d’habitude. La collecte des ordures et des déchets recyclables n’est pas perturbée. Du côté des déchetteries, leur ouverture est assurée.

Santé
Avec un nombre de contaminations en forte hausse, le CHU de Poitiers est en première ligne de la deuxième vague épidémique. « En mars-avril, nous avons pu accueillir et soigner trente personnes d’autres régions parce que nous n’avons pas été touchés par la première vague », relève Anne Costa. La directrice générale espère que « les mesures nationales vont nous aider à tenir ». En fin de semaine, une soixantaine de patients Covid étaient hospitalisés, huit en réanimation.

Economie
Seuls les commerces de proximité jugés « essentiels » sont autorisés à ouvrir, même si de grandes enseignes du bricolage et d’informatique poursuivent aussi leurs activités. Des élus ont demandé au gouvernement de revoir sa position. Des communes du Loudunais ont carrément choisi de braver l’interdit. Comme au printemps, des mesures financières sont prévues pour aider les entreprises fermées administrativement et toutes celles qui accusent une forte chute de leur chiffre d’affaires. Localement, la maire de Poitiers Léonore Moncond’huy entend proposer une market place aux commerçants dépourvus de site de vente en ligne. Cette fois, la plateforme devrait permettre d’organiser la vente de A à Z jusqu’à la livraison ou la mise à disposition des produits dans un local neutre selon la formule du « click n’collect ». « Les mesures draconiennes vont encore une fois nous obliger à combattre pour survivre », estime l’association Poitiers le centre. Chez les salariés (qui le peuvent), le télétravail est la règle et plus seulement une option. « Le plus dur est à venir, en janvier », craint Claude Lafond, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne.

Culture
Déjà en grande souffrance depuis le printemps, le secteur culturel vit ce deuxième confinement comme un nouveau coup de massue. Toutes les salles de spectacle, médiathèques (sauf retrait), cinémas et autres lieux culturels ont fermé leurs portes au soir du 29 octobre. Avec deux mots-clés sur les affiches et sites Internet : « Annulé », « Reporté ». A l’instar des Rencontres Michel-Foucault qui devaient se tenir cette semaine...

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