Citoyen américain, Jeffrey Arsham vit à Châtellerault depuis des années. En démocrate convaincu, ce traducteur professionnel attend avec fébrilité l'épilogue des élections présidentielles dans son pays. Témoignage à chaud : « J’ai peu dormi jusqu’à 2h du matin où les résultats étaient très parcellaires. Je me suis rendormi jusqu’à 5h du matin. Mais rien n’est encore décidé. Mon état d’esprit ? Je suis déçu, carrément effondré. On aurait pu imaginer, vu l’étendue des dégâts liée à la mauvaise gestion de la crise sanitaire, que les électeurs sanctionnent Trump. Mais ils n’ont pas réagi. J’attends maintenant les résultats Etat par Etat. Je serai vraiment déçu quels qu’ils soient. De toute façon, je ne pensais pas que tout se jouerait en quelques heures.
La guerre civile ? Je n’irai pas jusque-là mais on pourrait assister à un remake de 2000, où l’élection entre Bush junior et Al Gore avait été décidée par la cour suprême. Si Biden ne l’emporte pas dans le Michigan, le Wisconsin ou la Pensylvanie, Trump sera réélu. Lorsqu’un président se représente, c’est une sorte de référendum qui se joue en réalité. Le fait est qu’il n’y a pas eu de vote sanction.
Le système électoral américain des grands électeurs ? J’ai passé des heures auprès de mon épouse, de mes élèves et de mes amis à essayer de l’expliquer. Cela date du début des Etats-Unis, mais je reconnais que ce système n’est pas vraiment applicable au XXIe siècle. »
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