Vide depuis le 30 septembre, l'ancienne caserne des pompiers Pont-Achard, à Poitiers, s'offre une nouvelle vie au profit des plus démunis. Ce jeudi matin, elle a ouvert son gymnase, transformé en un halte de répit pour permettre à des personnes fragiles de se reposer la journée, dans un lieu chauffé et équipé. Des bénévoles de la Croix-Rouge, du Secours catholique et des éducateurs du Centre communal d'action social (CCAS) sont mobilisés pour accueillir les publics bénéficiaires, dans le respect des contraintes sanitaires en vigueur, et leur assurer accompagnement et écoute. Ouverte jusqu'au 15 mars 2021, cette halte de jour pourrait aussi servir d'hébergement de nuit, sur décision de la direction départementale de la cohésion sociale, pour les personnes qui ne souhaiteraient pas se tourner vers les solutions proposées par le 115. "L'objectif est d'inscrire cette expérience renforcée dans la durée et plus largement à l'échelle de l'ensemble du département", assure Cécile Nicol, directrice départementale de la cohésion sociale, qui revendique une augmentation de 36% des places d'hébergement d'urgence dans la Vienne. Une autre partie de la caserne servira bientôt de nouveau point de distribution alimentaire aux restaurants sociaux et solidaires du territoire, qui doivent faire face à une augmentation des demandes d'aide dans un contexte particulier. Aussi, la Ville de Poitiers a décidé de réactiver la la boîte à idées "Grand Poitiers solidarité - Covid-19" mise en ligne lors du précédent confinement (via jeparticipe-grandpoitiers.fr), pour mettre en relation des citoyens volontaires et des associations de solidarité ou des habitants dans le besoin. "On a redéployé un agent à cet effet, confie Léonore Moncond'huy, la maire. Notre objectif est que personne ne dorme dehors, n'ait faim et ne souffre d'isolement cet hiver, c'est un engagement que nous prenons."