Le rêve olympique de Léa Serna

Arrivée au Brian Joubert Poitiers glace il y a un peu moins de deux ans, Léa Serna est la nouvelle championne de France Elite de patinage artistique. Ambitieuse, la jeune femme vise une participation aux prochains Jeux olympiques d’hiver.

Steve Henot

Le7.info

Elle n’a guère eu le temps de savourer. Deux jours après son sacre aux championnats de France Elite, à Vaujany, Léa Serna était de retour à l’entraînement, la semaine dernière, sur la glace de la patinoire de Poitiers. Et pour cause, une autre compétition l’attend ce week-end, à Tallinn en Estonie, avec une place pour les championnats du monde en jeu.


Concentrée sur cet objectif, la patineuse de 21 ans se dit tout de même « satisfaite » de son premier succès en Elite. Un titre qu’elle convoitait depuis un moment. « Chaque année depuis 2015, j’étais sur le podium », rappelle-t-elle. « Léa est une bosseuse, elle le mérite », confie Brian Joubert, son entraîneur depuis 2019. C’est aussi le premier titre en Elite pour le club du champion du monde 2007.


« Je peux être dure avec moi-même »

Originaire d’Aubagne, Léa Serna a rejoint le Brian Joubert Poitiers Glace après neuf ans au pôle espoirs d’Annecy. « Ça faisait trop longtemps que j’étais là-bas et ça n’allait plus avec mon entraîneur, confie-t-elle. Je n’avais eu que de bons retours sur Brian, j’ai donc choisi de venir ici, à Poitiers. » Le Poitevin a, lui, découvert une « gamine passionnée, à l’écoute » et surtout « qui veut vraiment réussir ». Dès ses débuts dans le patinage, à l’âge de 7 ans, Léa affichait déjà une ambition certaine. « Même si j’ai commencé plus tard que les autres, j’étais très motivée et j’ai vite progressé. J’avais même dit à mon prof que je voulais être championne olympique. »


Ce rêve olympique ne la quitte pas. Elle vise d’ailleurs une participation aux prochains Jeux d’hiver, en 2022. Il ne manque à Léa que l’expérience du haut niveau international, qu’elle pourrait découvrir en mars si elle obtient son billet pour les Mondiaux. « C’est une autre dimension, il faut qu’elle le voie, qu’elle le vive. Léa peut faire partie des meilleures Européennes », veut croire son coach, pour qui c’est « une patineuse déjà très complète, qui fait de beaux sauts ». La championne de France juniors 2017 peut encore progresser. « On essaye de lui apporter de la fiabilité technique. Elle se sous-estime beaucoup. » D’un ton assuré, Léa apporte sa nuance. « Je sais ce que je vaux, mais je suis perfectionniste. Je peux être très dure avec moi-même. »

DR - Franck Socha

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