Une école des techniques du bien-être

Méthode Demelt, shiatsu, étiomédecine… Ces pratiques et quelques autres sont enseignées à l’Ecole des pratiques de santé complémentaires de Poitiers, laquelle revendique, comme son nom l'indique, une complémentarité avec la médecine réglementée.

Claire Brugier

Le7.info

Les mots sont choisis. D’un côté, l’Ecole des pratiques de santé complémentaires (EPSC) se défend de suppléer la médecine traditionnelle. De l’autre, elle ne veut pas être associée à des pratiques ésotériques. Fondée en 2018, à Poitiers, par Valérie Escriba et David Garcia, disciple de Jean-Michel Demelt(*), l’EPSC propose l’apprentissage de techniques « pour soulager les tensions physiques en recherchant des causes émotionnelles », résume la première.

Basées sur une connaissance de l’anatomie, ces techniques, enseignées par David Garcia et des professionnels reconnus, sont au nombre de cinq : la méthode Demelt, le shiatsu, certains massages, le traitement des allergies et l’étiomédecine. Leur point commun ? « Ce sont des techniques manuelles, plutôt globales, qui permettent de rechercher par le biais de l’énergie et des palpations les charges émotionnelles (stress, deuil…) qui pèsent sur les personnes et leur créent des douleurs, poursuit Valérie Escriba. La médecine réglementée ne sait pas toujours entendre ni traiter l’émotionnel des personnes, leur mal-être. Nous nous situons à titre complémentaire. » Pour preuve, « un tiers de nos stagiaires sont des professionnels de santé, des kinés, des ostéos qui se rendent compte que les patients ont autre chose à dire que « j’ai mal au dos ». Nous avons aussi des infirmières, des aides-soignantes… Certains hôpitaux ou Ehpad financent également des formations à leurs salariés. »

« Remettre l’humain au centre »

Un deuxième tiers de stagiaires est composé de personnes déjà installées, en quête de techniques plus manuelles. Magnétiseuse-énergéticienne depuis deux ans du côté de Royan, à ses heures perdues quand son métier de technicienne de laboratoire en hôpital ne l’accapare pas, Laurence a décidé de franchir le pas. Après avoir servi de « cobaye » à une amie formée à la méthode Demelt en juillet, elle envisage de se mettre en disponibilité et de s’installer en janvier. « C’est complémentaire au magnétisme, que je fais par instinct. Depuis que j’ai 15 ans, je soigne les entorses et les coups de soleil, sourit-elle. Cette formation me permet d’aller plus loin, dans la théorie et dans la rigueur. »

Le troisième tiers de stagiaires est constitué de personnes en reconversion professionnelle. Morgane est de celles-là. « J’ai été pendant onze ans attachée territoriale dans une mairie, en Vendée, dans les services achats publics, éducation, juridique. Je suis arrivée au bout de ma pratique et, aujourd’hui, je suis en reconversion professionnelle, explique la jeune femme. Pour avoir testé la méthode Demelt sur moi, j’ai vu ses effets. J’ai envie aujourd’hui de remettre l’humain au centre, en respectant son rythme. » 


La majorité des stagiaires sont des femmes entre 30 et 45 ans mais « on observe une tendance à la parité, constate Valérie Escriba. Et nos stagiaires sont de plus en plus nombreux à s’installer. » Parmi les différentes formations proposées (l’école est labellisée Qualiopi), seules celles de shiatsu donnent accès à une certification, les autres à un simple relevé de compétences.

(*) Masseur-kinésithérapeute (Bas-Rhin), inventeur d’une méthode de réharmonisation somato-émotionnelle.

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