Venom, le carnage continue

Eddie Brock et son symbiote, Venom, affrontent une entité maléfique qu’ils ont eux-mêmes engendré. Ce deuxième film consacré à l’un des antagonistes de Spiderman réussit l’exploit d’être plus mauvais que le premier… C’est dire !

Steve Henot

Le7.info

Du temps a passé depuis leur rencontre, pour le moins mouvementée. Eddie et le symbiote alien Venom ont depuis appris à cohabiter, même si leur entente reste fragile. Le premier s’échine surtout à reprendre le fil de sa vie, aussi normalement que possible, et à faire son boulot de journaliste. Appelé à percer le secret des crimes de Cletus Kasady, il va malencontreusement partager un peu de son pouvoir avec le terrifiant tueur en série.

Vilipendé par la critique, le premier Venom a pourtant été un énorme succès au box-office mondial en 2018, avec 854M$ de recettes ! Il n’en fallait pas plus pour qu’une suite soit mise en chantier et sorte en salles, trois ans plus tard. Mais n’espérez pas voir ce Venom : Let there be Carnage proposer mieux que son prédécesseur, il fait même pire ! Le scénario est franchement lunaire (le méchant veut cacher la preuve de ses crimes mais dessine sur les murs de sa cellule l’endroit où il a enterré ses victimes…) et l’action guère plus passionnante, la faute à une mise en scène caricaturale et à une direction artistique toujours aussi repoussante. Reste la relation Eddie-Venom qui, sans bénéficier d’un gros développement, produit un effet buddy movie sympathique mais trop limité pour sauver les meubles. Bref, rien ne va dans cette superproduction, pas aussi fun et irrévérencieuse qu’elle prétend l’être. Mais qu’importe, un troisième volet est déjà sur les rails et Venom devrait même faire une apparition dans le prochain Spiderman, le 15 décembre au cinéma… Le carnage de la licence peut encore durer.

Action d’Andy Serkis, avec Tom Hardy, Woody Harrelson, Michelle Williams (1h38).

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