L’entretien doit être 
un véritable échange !

Nouvelle saison de La tête de l’emploi avec Karine Billaud. Cette année encore, essayons de « penser en dehors du cadre ».

Avez-vous remarqué à quel point on perd de notre personnalité lorsqu’on passe un entretien de recrutement ? Un peu comme face à un médecin à l’hôpital. On n’ose pas poser trop de questions, on ne creuse pas, même si la réponse ne paraît pas claire, on ne fait pas reformuler si l’interlocuteur semble pressé… On ne se sent pas à égalité et, au final, on a plein de questions sans réponse. Pourtant, le rapport de force a quand même évolué vers plus d’équilibre avec les évolutions sociétales (attentes, moteurs, représentation du travail) mais il varie aussi en fonction de la conjoncture économique, du niveau de confiance et de la situation d’emploi ou non du candidat. 


Le questionnement doit aller dans les deux sens et c’est normal ! Sinon, ce n’est plus un échange et ce n’est d’ailleurs bon pour aucune des parties. Le recruteur, selon que ce soit son métier principal ou pas, ne délivrera pas forcément toutes les informations utiles, ni ne posera toutes les questions permettant à chacun de valider ou non l’adéquation à un poste et à une structure. 

Donc, en tant que candidat, vous avez le droit de poser des questions tout comme le recruteur a ce droit. Vous pouvez utiliser les mêmes techniques pour obtenir des réponses avec une réelle valeur ajoutée. Vous aimez et avez besoin d’être challengé sur des améliorations ou propositions pour être bien sur un poste ? Vous pouvez vous contenter d’un « oui, mes équipes ont de l’autonomie et du challenge dans notre société » ou, vous voulez du concret et vous réagissez : « Génial ! Pouvez-vous me donner le dernier exemple où vous avez challengé un membre de votre équipe ? C’était sur quoi exactement ? ». Il vous répond et vous pouvez mesurer si vous avez la même notion du challenge. Et s’il est embêté par le fait que vous posiez des questions ou s’il ne souhaite pas répondre, vous aurez au moins une idée de la culture managériale de l’entreprise...

C’est aussi aux recruteurs de favoriser et générer des échanges ouverts. D’ailleurs, ne collecte-t-on pas plus d’informations pertinentes pour évaluer l’adéquation à un poste si le candidat parle autant sinon plus que le recruteur ? 


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