Le Futuroscope lance la « clim’verte »

Le Futuroscope a inauguré son nouveau réseau de chauffage et de climatisation bas carbone. Des thermofrigopompes et 1,6km de canalisations pour desservir le parc, l’Arena, le LP2I et plus encore. Au final cet équipement permet d’éviter l’émission de 200 tonnes de CO2 chaque année.

Le7.info

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« Écrire une nouvelle histoire, tout transformer ». C’est ainsi que le Futuroscope et son partenaire de toujours, Dikeos, déclinaison locale de Dalkia (filiale du groupe EDF), présentent leurs nouvelles solutions pour réduire l’impact écologique du parc dans le cadre du programme environnemental 2025. La première phase de ce projet ambitieux a abouti le 
23 juin à l’inauguration d’un nouveau réseau de chauffage et de climatisation bas carbone.

Comment ça marche ? Au cœur de la centrale, deux thermofrigopompes sont capables de produire en même temps chaleur et froid. Cette technologie nouvelle permet de prélever des calories du circuit froid pour le donner au circuit chaud en fonction des besoins instantanés. Le fluide circule dans un réseau primaire de 1,6km de canalisations souterraines qui alimente l’ensemble des attractions, des bâtiments administratifs et des restaurants du parc, eux-mêmes équipés d’un réseau secondaire pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage. Quand le besoin en chaleur est faible, le surplus est stocké dans trois immenses silos visibles de loin. A ce moment-là, la température dans le réseau primaire peut monter à 67°C au lieu des 50°C recommandés pour garantir le rendement optimal des thermofrigopompes. « L’eau est alors routée vers un dispositif aéroréfrigérant qui fonctionne à partir de l’air extérieur, explique Olivier Bertrand, directeur de Dikéos. A l’inverse, lorsque la température de l’eau du circuit froid est inférieure à 12°C, on utilise la géothermie pour la réchauffer. »

Neutralité carbone 
à fin 2025

L’eau est directement puisée dans la nappe phréatique sous la centrale. Les pompes sont alimentées « à 100% par de l’électricité verte certifiée d’origine renouvelable ». Ce système permet de soustraire 200 tonnes de CO2 chaque année, soit l’équivalent de 109 véhicules retirés de la circulation.

« Nous nous sommes lancés dans un projet d’investissement de 304M€ qui vise notamment la rénovation et l’optimisation du Futuroscope, explique Rodolphe Bouin, président du directoire du parc. 10% de cet investissement est dédié à la dimension environnementale et au développement durable du parc. » D’autres installations du même type sont programmées. L’objectif ? Zéro énergie fossile consommée et zéro émission de carbone en 2025. Dès aujourd’hui, le réseau profite à l’Arena et devrait alimenter le lycée pilote innovant international (LP2I) dans les prochains mois, avant d’irriguer une bonne partie de la Technopole. Mais ça, ce sera une autre histoire.

Théophanie Le Dez

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