Chauffage : les salles et complexes de la Vienne vigilants

Comme les particuliers et les entreprises, les établissements recevant du public, a fortiori dans le domaine de la culture et des loisirs, s’inquiètent de la hausse du coût du chauffage.

Steve Henot

Le7.info

Une crise s’ajoute à une autre. Alors que les salles de cinéma peinent toujours à retrouver l’affluence d’avant-Covid -moins un tiers en moyenne-, elles doivent désormais composer avec la hausse du coût de l’énergie, donc du chauffage. « Une problématique considérable car nos structures sont importantes en superficie et très énergivores, rappelle Dominique Soulard, le directeur du Loft à Châtellerault. J’ai une homologue qui, rien qu’en août, a eu une facture équivalente à une année de charges, c’est du délire ! » L’hiver, Le Loft chauffe ses salles à 21°C.


Avec la baisse de fréquentation, le cinéma a commencé par réduire son nombre de séances sur une journée afin de concentrer la fréquentation et, par la même occasion, de moins chauffer. « Cela nous permet un meilleur rendement sur le plan énergétique, sans perdre de clients. » Aussi, l’établissement avait déjà investi dans des pompes à chaleur plus économes qu’une chaudière au gaz et avec une facture jusqu’à deux fois moins lourde selon l’Ademe. « On sera quand même attentif aux horaires de fonctionnement. » Avec ses 53 hectares d’installations à alimenter, le parc du Futuroscope recourt désormais à deux thermofrigopompes capables de produire en même temps chaleur et froid sur tout le parc, l’Arena et le LP2i. Pour moins de CO2 émis et, surtout, une belle économie. 


Civaux au chevet d’Abysséa

Les établissements ayant renégocié leur contrat de fourniture d’énergies en 2021 ont au moins la garantie de prix fixes pour les mois à venir. C’est notamment le cas du Théâtre-auditorium de Poitiers, où le chauffage représente une part non négligeable du budget (environ 200 000€, soit 3%). 
« Mais on reste vigilant, assure Jean-Christophe Boissonnade, directeur administratif et financier. Cela ne présume pas que les contrats soient dénoncés si la situation venait à se dégrader. » Dans un tel contexte, le TAP se tournerait vers ses tutelles -Ministère de la Culture notamment- pour un soutien ponctuel avant d’envisager toute diminution de ses activités. En attendant, le TAP mène un plan de transition LED pour baisser sa consommation électrique, avec le soutien des pouvoirs publics.

A Abysséa en revanche, il serait impensable de baisser la température de l’eau… Lors de sa réouverture le 13 septembre dernier, le complexe de loisirs aquatiques a dû augmenter ses tarifs pour faire face à la hausse des charges. Sans compter le soutien financier de la commune de Civaux qui a décidé de prendre en charge le surcoût de l’énergie. Vert Marine, la société qui gère Abysséa, a pris la décision à la rentrée de fermer trente piscines dans toute la France, ce qui a eu un certain retentissement.

DR - TAP

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