Invitées par le préfet de la Vienne à récupérer la subvention(*) attribuée à Alternatiba, après la tenue d'un atelier de désobéissance civile au Village des alternatives, Poitiers et Grand Poitiers ont adressé le jeudi 22 septembre un courrier commun à Jean-Marie Girier. Dans cette réponse, les deux collectivités estiment que la mise en œuvre d'une telle procédure "contreviendrait aux liberté fondamentales d'association, de réunion et d'expression de l'association Alternatiba". S'appuyant sur une décision du Conseil constitutionnel en date du 13 août 2021, la Ville et la communauté urbaine soulignent que "rien ne laissait présager de troubles graves à la tranquilité et à la sécurité publiques, ou d'incitation au non-respect des lois de la République" dans le cadre de cet événement. "Les conditions dans lesquelles s'est tenue la manifestation ont d'ailleurs démontré qu'il n'en était rien", appuient-elles. La maire Léonore Moncond'huy, qui avait déjà exprimé son soutien à Alternatiba, concède néanmoins que le texte de présentation apparu dans le Poitiers'Mag de septembre était "inopportun au regard de l'objet même du bulletin d'informations municipales". La maire et la présidente de Grand Poitiers, Florence Jardin, informeront les conseillers municipaux et communautaires de ce courrier et de leur position, lors du conseil communautaire du 30 septembre et du conseil municipal du 3 octobre. Elles les inviteront alors à se prononcer sur le maintien de la subvention accordée à Alternatiba.
(*) 5 000€ de Grand Poitiers, 10 000€ de Poitiers.