Jonathan Jeanne : de la hauteur de vue

Grand espoir du basket français, fauché en pleine ascension, Jonathan Jeanne (2,18m, 25 ans) espère reprendre le cours de son envol cette saison avec le PB86. « Grâce à Dieu... », ajoute ce fervent pratiquant.

Arnault Varanne

Le7.info

Dream again. Comme Isaiah Austin, Jonathan Jeanne rêve à nouveau. Car comme l’ancien étudiant de Baylor, le longiligne intérieur du Poitiers Basket 86 a vu ses rêves de NBA s’envoler en 2017, quelques jours avant la Draft, en raison du syndrome de Marfan. Le Guadeloupéen a 19 ans et son monde s’écroule. Jusqu’à ce qu’il soit autorisé à rejouer par le corps médical. La 2e division espagnole et le Danemark ont un temps étanché sa soif de compétition, mais pas ses ambitions. L’ancien du Pôle France, qu’il retrouve ce mardi sept ans après son départ, a renoué le fil avec l’Hexagone grâce à l’Union Tarbes-Lourdes. Transformé par Dieu. « Dans la vie, ma plus grande peur est de ne pas rentrer dans ma destinée, ne pas exploiter tout ce que Dieu m’a donné comme potentiel », reconnaît-il d’une voix posée.

« Un parcours et un profil uniques »

Apaisé « dans l’âme et dans l’esprit » depuis l’arrivée de Noah en mars 2022, Jonathan Jeanne a choisi Poitiers -plutôt que Tours ou d’autres clubs de Pro B- comme rampe de lancement. D’abord parce qu’il a « confiance en Andy (Thornton-Jones, ndlr). Je voulais un coach qui a une vision pour la suite de ma carrière. » Ensuite parce le PB86 colle à ses ambitions personnelles d’aller plus haut. « Il y a tout ici pour monter en Pro B, j’aimerais construire ça avec eux. » Son entraîneur attend de lui « de la dissuasion dans la raquette par sa taille et son envergure (2,32m) », mais pas seulement. Jeanne devra apporter son écot en attaque, où sa polyvalence sera précieuse (9,7pts en 2021-2022), notamment par sa capacité à s’écarter et tirer de loin. « C’est un parcours et un profil uniques ! », résume le technicien poitevin. 

Giannis en référence 

« Dans le basket moderne, les grands doivent être capables de shooter, de courir, de dribbler. Des joueurs comme Pau Gasol ou Giannis (Antetokounmpo) sont des références pour moi », ajoute l’ancien Manceau. Galvanisé par « une bonne préparation physique », rassuré par le profil de sa nouvelle équipe « bosseuse, motivée et unie », Jeanne est prêt à attaquer le championnat. Et quoi de mieux qu’une première à l’Arena Futuroscope pour rêver à nouveau ? « Quand on est basketteur, on vit pour des moments comme ça ! »

DR Solotiana

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