Michel Goudard : « Les Poitevins 
s’approprient l’Arena »

Euterpe Promotion est le principal programmateur de spectacles à l’Arena Futuroscope. Son directeur Michel Goudard se félicite des conditions offertes par la salle et de la qualité des relations avec la direction.

Romain Mudrak

Le7.info

Euterpe Promotion fournit une part importante de la programmation de l’Arena. Quelles relations entretenez-vous avec l’équipe dirigeante de cette nouvelle salle ?
« L’équipe de l’Arena a choisi Euterpe Promotion pour organiser le spectacle d’ouverture parce que c’est notre métier depuis quarante-cinq ans et qu’on a déjà inauguré plusieurs grandes salles du Sud-Ouest. Nos relations sont bonnes. Les professionnels à la tête de l’Arena connaissaient le monde du spectacle avant d’arriver. Ils savent faire. Les concepteurs ont réalisé tout ce qu’il fallait pour accueillir de grands spectacles dans de bonnes conditions. En amont, le travail s’est fait main dans la main. On a parlé de l’aménagement des loges, de l’espace scénique… On a donné quelques conseils pour éviter des difficultés qu’on a pu subir ailleurs. Ce sont des choses très simples comme la largeur des couloirs. Il faut pouvoir manipuler facilement les grands flycases, avec des portes adaptées. Si vous ne réglez pas ce genre de problèmes, vous les retrouvez à chaque passage. Or, le timing est toujours très précis. Ici, on gagne du temps, c’est du confort. »

Quelle est la réputation de l’Arena Futuroscope dans le milieu du spectacle ?
« Jusque-là, les spectacles se passent bien. Pour Matthieu Chedid le 
9 novembre, on n’y va pas avec la boule au ventre. Côté public, les Poitevins s’approprient l’Arena. Ce genre de salles bénéficie de l’engouement de la nouveauté pendant deux ou trois ans en général. Les chiffres de billetterie sont conformes aux attentes. A Poitiers, vous partiez de très très loin. On a fait subir le parc des expositions à pas mal d’artistes et au public. Pourtant, à une époque, Poitiers était connue en Europe pour être l’une des rares villes en région à disposer d’une salle de plus de 5 000 places. Voilà pourquoi de nombreux groupes anglo-saxons y sont passés. Les élus ont raté le virage quand ce bâtiment est devenu obsolète. Il a fallu beaucoup de temps mais maintenant c’est réparé. »


Fin 2020, vous annonciez que l’Arena serait complémentaire du palais des congrès. Confirmez-vous ?

« Tout à fait. Au palais des congrès, nous avons une dizaine de spectacles programmés. On ne va pas mettre des artistes au potentiel de 1 200 places dans une salle de 4 000. On connaît leur notoriété du moment. Les productions sont construites différemment. D’ailleurs, des artistes de grande renommée préfèrent parfois faire des salles plus intimistes. Concernant l’alternance des spectacles et du sport, toutes les salles ne font pas ce choix. Mais dans des villes de densité moyenne, il faut multiplier les usages pour que cela ne coûte pas énormément d’argent aux collectivités. »


Sting fait très peu de scènes en France. Comment l’avez-vous attiré à Poitiers ?

« J’ai commencé à faire le siège de la production de Sting très en amont, dès que le projet d’Arena a été évoqué, il y a au moins trois ans. Je lui ai transmis régulièrement les informations techniques parce que forcément il n’y a pas d’historique sur une salle neuve. Petit à petit, son équipe s’est rendu compte que la prestation répondait à ses souhaits. C’est à nous de faire savoir aux producteurs quand des choses bougent en région. »


crédit photo : DR

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