Le PB86 à l’équilibre dans le déséquilibre

Giflé à Vitré (94-68), le Poitiers Basket 86 a une nouvelle fois affiché ses limites du moment, entre défense trop permissive et vitesse d’exécution offensive douteuse. A ce rythme-là, la saison pourrait être longue.

C’est une statistique qui dit beaucoup des maux de cette équipe version 2022-2023 du PB86. Depuis ses débuts sur le parquet du Pôle France, Pontens et compagnie n’ont gagné que deux premières mi-temps en dix sorties, à l’Insep donc, et face à Tarbes-Lourdes juste avant la trêve. Sur les huit autres rencontres de championnat, les hommes d’Andy Thornton-Jones ont navigué à la pause à quelques unités de leurs adversaires ou carrément dérivé, comme vendredi dernier à Vitré (44-28), à l’issue d’un deuxième acte d’une médiocrité sans nom. Ce qui s’est passé à Lorient et à Tours ne se reproduira pas toutes les semaines sans une sérieuse prise de conscience individuelle et collective. Poitiers encaisse trop de points (82,3pts en moyenne) pour jouer autre chose que le ventre mou de la poule A.

Loon-Plage arrive lancé

Certes, ça ralentit devant où le 2e Chartres ne pointe qu’à trois longueurs, mais l’impression d’ensemble laissée par ce groupe n’incite pas à un optimisme démesuré. A commencer par les meneurs, dépassés par la vista de Louis Prolhac ou, plus tôt dans la saison, par le poste 1 rennais Sébastien Cape. En livrant des productions de « traînard » presque chaque semaine, les Poitevins récoltent ce qu’ils méritent : un bilan équilibré synonyme de déséquilibre collectif. Le prochain retour de Jonathan Jeanne apportera une munition supplémentaire, même si l’ancien du Sluc Nancy n’a pas vraiment brillé jusque-là sous ses nouvelles couleurs. Seul Marcus Relphorde échappe aux critiques. Le 5e marqueur de Nationale 1 porte les siens en attaque mais ne peut pas non plus faire de miracles. Qui pour prendre le relais ?

La réception de Loon-Plage vendredi sent le piège à plein nez, d’autant que le promu nordiste compte deux anciens de la maison dans ses rangs : 
le vétéran Ron Anderson Jr à l’intérieur et le virevoltant Christopher Dauby sur les ailes. Le titi parisien marche sur l’eau depuis quelques semaines avec une dernière sortie à 16pts, 5pds et 23 d’évaluation contre le Pôle France. De quoi permettre au promu d’occuper une inattendue 5^e place avec déjà sept succès dans son escarcelle. Tony Housieaux et ses partenaires savent voyager. Ils se sont notamment imposés à Chartres début novembre. Dans les cordes, le PB ne dispose plus de marge de manœuvre, a fortiori à Saint-Eloi.

DR Solotiana