Avatar 2, plongée au-delà du réel

Treize ans après le premier Avatar, James Cameron livre la suite si attendue, dans laquelle il explore un peu plus son imaginaire fantastique. Davantage que l’intrigue, la richesse et la beauté de son univers valent à elles seules le détour (en salle).

Steve Henot

Le7.info

Un peu plus d’une décennie a passé depuis le conflit qui a opposé les humains et une tribu indigène de l'exolune Pandora. Après que son esprit a été transféré dans le corps de son avatar, Jake Sully est devenu un Na’vi comme les autres, fondant même une famille avec la princesse Neytiri. Mais les militaires de la RDA, son ancien employeur, n’ont pas oublié sa trahison et entendent la lui faire payer. La traque contre Jake et sa famille est lancée…

James Cameron ne s’est guère creusé la tête pour fonder la suite de son Avatar, attendue depuis treize ans, sur une simple histoire de chasse à l’homme (bleu en l’occurrence). Le message écolo est toujours là, plus prégnant qu’en 2012, auquel s’ajoute une chronique familiale aux enjeux certes universels mais bardée de clichés. Autant dire que sur un peu plus de trois heures de film, on espérait davantage de profondeur et de surprise… Mais la force d’Avatar est ailleurs, dans cet univers si singulier qui s’étoffe ici de nouveau horizons (aquatiques). Toujours aussi inspirée, la direction artistique se voit à nouveau soutenue par une technique d’orfèvre, ce qu’il se fait de mieux en matière de performance capture et d’images de synthèse au cinéma. Certains plans sont d’une beauté stupéfiante et, bien souvent, la séance vire au plaisir contemplatif, façon National Geographic. Ou quand la technologie est pleinement au service de l’immersion -une nature imaginaire ici plus vraie que… nature- et de l’émotion. A voir dans les meilleures conditions, donc au cinéma.

Science-fiction de James Cameron, avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver (3h12).

DR

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