La Ferment’haie, fruit d’une belle amitié

Elisabeth Novella, Elisa et Nicolas Biet fomentent un projet de valorisation des fruitiers anciens, d’abord autour de Champagné-
Saint-Hilaire et bientôt dans toute la Vienne. Leur association La Ferment’haie vise à monter un atelier de pressage mobile, et plus si affinités.

Arnault Varanne

Le7.info

Une tonne en 2021, trois 
en 2022, et combien en 2023 ? « Certainement beaucoup plus ! », 
répond Elisa Biet. Les balades communes avec Elisabeth Novella et Nicolas Biet dans la campagne de Champagné-Saint-Hilaire ont forgé chez les trois amis une conviction : la nécessité de préserver le patrimoine fruitier. 
« Certaines variétés de poires, par exemple, ont plus de 150 ans 
et ont résisté aux aléas climatiques. On s’est donc dit qu’il fallait faire quelque chose, les valoriser », commente Elisabeth. Jus, boissons fermentées, cidre, poiré, fruits séchés... Avec les trois compères, le périssable se transforme en consommable, avec l’accord des propriétaires publics, agriculteurs...

Aujourd’hui, les trois travailleurs sociaux ont choisi de passer la vitesse supérieure en créant l’association La Ferment’haie, du verbe fermenter, et en faisant appel à la générosité du public sur jadopteunprojet.com. Les 7 165€ promis devraient déjà leur permettre d’acquérir un pressoir digne de ce nom et un pasteurisateur. A 
12 000€, une remorque viendrait donner une dimension mobile à l’atelier. Car leur objectif va bien au-delà de la transformation de fruits en jus. La lutte contre le gaspillage alimentaire s’accompagne d’une démarche plus 
« sociale ». Le glanage collectif est ainsi un support idéal à des ateliers thérapeutiques voire pédagogiques. Et aussi un excellent moyen de diffuser la bonne parole : « Que les propriétaires se réapproprient leurs vergers, les entretiennent voire replantent des arbres », insiste Elisa.

En attendant, les co-fondateurs de la Ferment’haie « réfléchissent beaucoup » à la suite. Comment intégrer toutes les bonnes volontés ? Répondre à la demande de propriétaires à l’autre bout du département ? Organiser des ateliers ? Faut-il rester sur un format associatif ou créer une société coopérative ?... 
« On pose nos vacances en fonction des fruits et le projet grandit tous les jours. On est des idéalistes voire des utopistes », 
concluent-ils. Vous avez jusqu’au 30 avril pour leur apporter un coup de pouce financier sur la plateforme de financement participatif.

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