Aujourd'hui
Les salariés d’Itron, à Chasseneuil-du-Poitou, ont décidé de faire entendre leur voix. Après avoir observé deux mois de silence à la suite de l’annonce, le 9 mars dernier, de la fermeture de leur entreprise à l’horizon 2024, ils ont manifesté une première fois le 4 avril. Ce lundi matin, une trentaine d’entre eux se sont de nouveau retrouvés devant les grilles de la préfecture, à Poitiers. Ils accompagnaient Me Ralph Blindauer, venu déposer en leur nom une requête en injonction auprès de l’administration. « C’est un coup de colère contre l’Etat !, s’indigne l’avocat, qui a fait de la défense des salariés menacés par un plan social sa spécialité, aux quatre coins de la France. En cas de conflit social, l’Etat prend de moins en moins de risques. Et il interprète trop souvent le droit en faveur des mêmes. » Comprendre : les employeurs. « L’an dernier, lors de l’information-consultation sur les orientations stratégiques du groupe, qui est une obligation légale par laquelle il doit produire ses prévisions à trois ans, Itron connaissait déjà la situation de son entreprise de Chasseneuil. Et on essaie de nous faire croire qu’on ne savait pas que cela déboucherait sur un plan social l’année suivante ? Résultat : on n’a que trois mois de négociation du PSE (ndlr, Plan de sauvegarde de l’emploi), alors que l’on aurait pu réfléchir à des alternatives. Aujourd’hui, il est important que les salariés se mobilisent fortement. Nous estimons que le plan social est insuffisant par rapport aux moyens du groupe. Nous serons également vigilants concernant son obligation de rechercher un repreneur », poursuit l’avocat, qui était déjà aux côtés des salariés de Chasseneuil en 2015 lors du précédent plan social. « J’ai également entamé une procédure correctionnelle pour délit d’entrave contre la direction française et la direction du groupe Itron », précise-t-il.
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