Toma Sidibé et Ilham Bakal, 
artistes sans frontières

Toma Sidibé vient de sortir son nouveau single Love à Bamako et dévoilera le clip samedi en ligne. L’artiste poitevin fourmille de projets, notamment en collaboration avec sa compagne Ilham Bakal. Le duo s’est même exilé à ... Dubaï en mars, le temps d’un festival.

Arnault Varanne

Le7.info

Avec près de 200 000 abonnés sur la plateforme TikTok, Toma Sidibé dispose d’une force de frappe incroyable pour promouvoir sa musique, en particulier auprès de la communauté africaine. Son dernier single Love à Bamako devrait affoler les compteurs. Rien d’étonnant car le morceau Love à Bamako -en collaboration avec Mohamed Diaby- est « rythmé et très dansant ». 
« J’ai travaillé avec des beatmakers au Nigéria, en Côte d’Ivoire et avec Yvan Talbot, à Poitiers. J’ai voulu que le son soit « fat ». » Le clip sortira samedi sur les réseaux sociaux du plus Africain des Poitevins, avant un album prévu « début 2024 ». Entre singles à destination de l’Afrique de l’Ouest et chansons en français, Toma Sidibé compte soigner ses fans, où qu’ils soient.

S’il maîtrise la diffusion de son travail via les réseaux sociaux, il a aussi bien conscience de la nécessité de sortir un album physique. Le Picard de cœur adore au passage se démultiplier sur le terrain, comme à Rennes récemment à l’occasion de la Fête du jeu et de la parentalité. Ou comment valoriser ses trois EP réalisés dans les crèches de Neuville, Nouaillé-
Maupertuis et Vendeuvre. 
« A partir de ces comptines qui décrivent le quotidien des enfants, j’ai eu envie de créer un spectacle, en ajoutant de la langue des signes. Une collègue interprète en LSF (Linda Dupuis, ndlr) nous a aidés. » Le « nous » fait référence à Ilham Bakal, sa compagne et complice de longue date, humoriste, actrice... et ancienne chroniqueuse Regards du 7.

« Une belle effervescence » à Dubaï

C’est avec elle qu’il avait par exemple imaginé la chanson du déconfinement en 2020 plébiscitée par l’Unesco, en amont de la sortie de son album Yélé la petite lumière. C’est toujours avec elle qu’il s’est envolé vers Dubaï en mars pour se produire au lycée international français dans le cadre du festival Turbulences. « J’ai joué mon spectacle Les contes délicieux du Maghreb et d’Orient, précise Ilham. Il y avait une belle effervescence dans les ateliers, les spectacles, les interventions... On a notamment réalisé un travail autour de la chanson et du clip A Hurtebise, à partir de textes de soldats morts dans les tranchées pendant la Guerre 14-18. »

De Neuville (3 juin) à Vivonne (16 septembre), en passant par Poitiers (14 juin), Saint-Benoît (3 juillet) ou Airvault (23 juillet), les deux artistes vont se produire à plusieurs reprises dans les semaines à venir, et avec des spectacles assez divers. Ils rêvent au-delà de retourner à l’étranger comme ce fut le cas au Maroc ou en Thaïlande pour des comédies musicales à créer de toutes pièces. Vous avez dit sans frontières ?

DR Sarah Cherafoui

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