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Après bien des tempêtes, Mélusik s’apprête à faire son grand retour les 9 et 10 juin, à Lusignan. Malgré l’inflation qui pèse sur son 23e festival, l’association a bon espoir de faire le plein pour pouvoir continuer à animer tout l’ex-pays mélusin.
Voilà quatre ans que Mélusik n’a pu se tenir à Lusignan. Il y a d’abord eu le Covid en 2020, puis la contrainte des jauges réduites en places assises en 2021, et encore, le pass vaccinal en 2022. Sans oublier la tempête Miguel, qui avait contraint le festival à annuler l’une de ses soirées en 2019. Une éternité. « Cette période a été compliquée, le stop and go éprouvant », confie Rémi Bayou, le président de l’association éponyme.
Quatre ans plus tard, Mélusik s’apprête à faire son grand retour les 9 et 10 juin prochains, sur le site des Promenades de Lusignan. « D’où le phénix sur notre affiche. » La philosophie du festival n’a pas changé, faire la part belle aux musiques actuelles dans leur diversité. « Rap, pop, world, rock… Notre volonté est toujours d’être éclectique, assure Rémi Bayou. On essaie toujours de programmer des artistes qui montent crescendo en notoriété, comme Skip the Use ou encore Kokomo il y a quelques années. » Sont attendus sur cette 23e édition Karimouche, Gabriel Saglio, Blast, Eunice, The Amber Day et d’autres.
Pas épargné par l’inflation
Entre-temps, l’association créée en 1962, sous le nom de Foyer rural mélusin, a relancé ses « Apérizik », ces soirées apéro-concert gratuites et nomades dans l’ex-pays mélusin. Elle recommence aussi à accueillir quelques groupes dans ses locaux de répétition. « La vie associative reprend doucement. » Si les feux semblent au vert pour Mélusik, Rémi Bayou entend toutefois rester vigilant. Car le festival, sur entrée libre, n’échappe pas à l’inflation.
« C’est une réalité absolue, beaucoup de copains du collectif Vienne Fest l’ont déjà éprouvée l’été dernier, explique le président de Mélusik. Il y a une hausse des tarifs entre 25 et 30%. Sur tout, sauf peut-être le plateau artistique. » L’événement, doté d’un budget de 80 000€, a pu compter sur « beaucoup plus de soutiens en mécénat des entreprises » pour cette année. Mais il va tout de même devoir rentrer dans ses frais. « On va serrer les fesses pour qu’il fasse beau, espère le président. Dans l’idéal, il nous faudrait une fréquentation entre 2 000 et 3 000 personnes par soirée. Mais pour le moment, l’association n’est pas en danger. » Il est surtout question de pouvoir donner vie aux autres projets de l’association, dont une Nuit des chanteurs morts qui pourrait avoir lieu la veille de la Toussaint, à Coulombiers. Et peut-être une nouvelle formule du festival. « On aime bien quand ça bouge, quand ça se réinvente, rappelle Rémi Bayou. Il faut que ça ait du sens pour les bénévoles, qui œuvrent de manière coordonnée tout au long de l’année. »
Programme complet sur melusik.fr.
DR - Sylvia VasseurÀ lire aussi ...