Garage solidaire en approche

Afin de favoriser la mobilité, une association deux-sévrienne a pour projet d’implanter à Poitiers un garage solidaire, avec le soutien du Département et de l’Etat. Reste un détail à régler...

Claire Brugier

Le7.info

Il ne manque plus qu’à trouver un lieu et le garage solidaire porté par Evha (Entreprise à valeur humaine ajoutée), avec le soutien du Département de la Vienne, pourra voir le jour. Entre 300 et 500m2 de bâtiment et un parking pouvant accueillir jusqu’à vingt-cinq véhicules sont nécessaires à l’association deux-sévrienne pour reproduire à Poitiers l’expérience menée depuis 2010 à Niort sous la marque Atelier Méca. Seule différence, la structure poitevine ne proposera ni auto-école, ni conseil en mobilité, ni location de véhicule. A la Blaiserie, le Pôle mobilité de Grand Poitiers offre déjà ces services à des tarifs préférentiels aux personnes en précarité financière. « L’idée est d’aller en complément des structures déjà existantes sur le territoire, d’être un autre outil de réinsertion par la mobilité, précise Clothilde Chachay, chargée de développement et future directrice de la structure dont l’activité se concentrera donc sur la réparation, l’entretien et la vente de véhicules 
« à moindre coût ». Evidemment sous conditions. Pour bénéficier du tarif solidaire de 35€ de l’heure (main-d’œuvre), la prescription d’un travailleur social ou un coefficient familial inférieur à 900€ seront requis. Le tarif « classique » s’élèvera à 60€ de l’heure.

5 salariés en insertion

Le projet est soutenu financièrement par le Département de la Vienne dans sa phase de portage et l’Etat finance à 90% les équipements nécessaires à l’ouverture, dans le cadre de l’appel à projet pour la prévention et la lutte contre la pauvreté. Une fois le lieu trouvé, Clothilde Chachay sera entourée par un chef d’atelier, un encadrant technique, un accompagnant socio-professionnel, un secrétaire et cinq salariés en insertion professionnelle. Le nouvel Atelier Méca rayonnera dans un périmètre de 30km. 
« Aujourd’hui, nous souhaitons nous implanter en zone urbaine pour permettre le développement économique du projet mais, dans un second temps, nous envisagerons une solution pour permettre l’accès au garage en zone rurale. » 
Sous la forme d’une antenne, d’un bus mobile… ? Cela reste à définir mais le projet devrait rapidement trouver son public, la mobilité étant la troisième cause de renoncement à l’emploi derrière la santé et le numérique.

Photo DR

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