Jeannie Marécot : « Nous avons rempli le contrat »

Adjointe au maire de Châtellerault en charge de l’Education, Jeannie Marécot estime que les nouveaux rythmes scolaires vont dans le bon sens.

Arnault Varanne

Le7.info

Le passage aux 4,5 jours a fait couler beaucoup d’encre avant sa mise en place. Quel bilan dressez-vous après un an ?
« Si vous écoutez l’actualité nationale, les 4,5 jours sont plutôt plébiscités pour différentes raisons, scolaires et extra-scolaires. On a fait ce choix car une partie de notre population a besoin qu’on prenne davantage en charge ses enfants. Globalement, les aménagements proposés ont été validés aussi bien par les professionnels que par les parents. Commencer plus tôt le matin, réduire la pause méridienne, libérer du temps les jeudi et vendredi après-midi (fin des cours à 15h, ndlr)... Tout cela permet d’améliorer les apprentissages et aux enseignants de se concerter. »

Vous avez mis en place des activités de découverte éducative (ADE) pour « compléter » 
les journées. Les enfants se les sont-ils appropriées ?
« Avant la mise en place du nouveau dispositif éducatif, 20% des enfants y participaient. Aujourd’hui, on est sur 70 à 75%. Près de 250 ateliers sont proposés par de nombreux intervenants. Je crois que nous avons rempli le contrat, même si la mise en route a été compliquée. Le retour de nos partenaires est unanime. Beaucoup d’entre eux nous ont proposé de faire un peu plus, c’est positif. Les premiers retours des parents concernent des points d’amélioration, notamment sur des activités qui ne conviennent pas, la possibilité de changer... La découverte signifie qu’il est peut-être bon d’aller vers des activités scientifiques, artistiques, d’aller vers des structures comme le conservatoire ou l’école d’arts plastiques. Les activités sportives sont, elles, très sollicitées. »

Et le retour des enseignants ?
« On n’a pas encore beaucoup échangé avec eux. Les enseignants ne souhaitent pas que les ateliers de découverte éducative empiètent sur leurs enseignements. Je crois que nous sommes complémentaires avec les ADE, qui mêlent plaisir et savoir-être. »

Y a-t-il une tension sur 
les effectifs dans certaines écoles ?
« Non ! On maintient nos effectifs depuis trois ans autour de 
2 350 enfants, avec jusqu’à une centaine de mouvements dans l’année. D’où parfois la difficulté d’accueillir de nouveaux élèves dans l’école à proximité de leur domicile. »


Châtellerault a été labellisée cité éducative en 2021. Concrètement, qu’est-ce que ça a changé ?
« Ce dispositif consiste à mieux prendre en charge les 0-25 ans dans une commune, en coordonnant les forces existantes, en renforçant les partenariats locaux. Les partenaires ont appris à se connaître, à travailler ensemble. Sur l’orientation, il y a par exemple une meilleure coordination entre écoles, collèges, lycées, Centre d’information et d’orientation, Mission locale... »

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