Valeo se met au vélo

Spécialisée dans la fabrication de moteurs électriques d’essuie-glace, l’usine châtelleraudaise du groupe Valeo lance une nouvelle production de moteurs pour vélos électriques. Objectif : 300 000 unités par an à l’horizon 2027. Le groupe a reçu des fonds du plan France 2030, tout comme Magnetti Marelli.

Arnault Varanne

Le7.info

La division R&D de Valeo travaille depuis trois ans sur cette diversification, qui se matérialise aujourd’hui par une quinzaine de contrats fermes. Si les moteurs électriques et timoneries -mécanismes pour systèmes d’essuyage- restent la spécialité du site châtelleraudais, l’émergence de la mobilité douce a conduit le groupe à proposer Cyclee. Ce bloc moteur très puissant pour vélos (150N.m), triporteurs électriques et plus si affinités (scooters) est doté d’une boîte de 7 vitesses, intelligente et adaptative. Capable de supporter 150kg, le produit répond « aux nouveaux besoins, notamment la livraison du dernier kilomètre », 
commente Jean-Baptiste Burtcher, directeur affaires publiques du groupe.

Concrètement, Valeo a déjà noué un partenariat avec La Poste ou encore la startup Ultima Mobilité et vise 300 000 unités par an d’ici 2027. Si le bobinage est effectué à Châtellerault, Cyclee est assemblé dans sa version livrable sur le site de L’Isle-d’Abeau, près de Lyon. L’activité « vélo » ne concerne donc pour l’instant que 10 personnes sur les 
374 salariés qu’emploie l’équipementier automobile dans la sous-préfecture de la Vienne. Mais la proportion évoluera au gré de la montée en puissance des commandes. Il faut savoir que Valeo a investi 5,3M€ dans ce projet, dont 1,28M€ émanant du plan France 2030 de l’Etat. 
« Nous sommes un nouvel entrant sur le marché de l’e-bike, mais on espère prendre notre part », commente Vincent Chaigne, directeur industriel de Valeo Châtellerault. Un marché dominé par l’allemand Bosch ou le chinois Bafang.

Magnetti Marelli 
parmi les lauréats

Le plan de relance France 2030 ne profite pas qu’à Valeo dans le bassin industriel châtelleraudais. Le groupe Magnetti Marelli France a reçu 1,6M€ dans le cadre d’un projet avec un constructeur allemand, qui sortira un nouveau véhicule électrique doté d’un afficheur de dernière génération. Le projet Marelli 4.0 profitera donc aux quelque 400 salariés de l’usine locale dont le savoir-faire en matière de tableaux de bord n’est plus à démontrer. L’objectif est de « maintenir l’emploi pour 
50 opérateurs spécialisés et une vingtaine de cadres et techniciens sur les sept prochaines années ». Après la fermeture des sites d’Argentan et de Saint-Julien-du-Sault, la direction s’y est engagée à investir 30M€ au cours des cinq prochaines années.

DR

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