Sorégies : un plan à 500M€

Entre 2024 et 2026, Sorégies va investir 500M€ supplémentaires dans la production d’énergies renouvelables avec trois nouveaux parcs éoliens, des champs photovoltaïques, de nouveaux réseaux d’acheminement et 1 000 nouvelles bornes de recharge pour véhicules électriques.

Arnault Varanne

Le7.info

500M€ prévus pour Lhyfe et TSE aux ex-Fonderies d’Ingrandes, 200M€ pour Technique solaire (Le 7 n°626), 500M€ du côté de Sorégies… Les sommes investies dans la Vienne ou par des acteurs de la Vienne sur des projets de production d’énergies renouvelables (ENR) donnent le vertige. La semaine passée, le vice-président de la Banque européenne d’investissement Ambroise Fayolle a effectué le déplacement jusqu’à Chaunay, où entrera en service un nouveau parc éolien début 2024. Les trois mâts produiront autant d’énergie que les neuf autres installés en 2019, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de 
22 000 habitants (36GWh). « Ce parc est symbolique car il a été développé, construit et sera mis en production sans tarif garanti par l’Etat ni le moindre soutien public, développe Frédéric Bouvier, directeur général de Sorégies. C’est peut-être une première en France. L’énergie à prix compétitif servira directement à alimenter nos clients. »

Déjà 260 centrales

Globalement, Sorégies s’apprête à investir 500€ d’ici 2026 pour « accélérer » sur les ENR, le groupe étant déjà propriétaire de plus de 260 centrales éoliennes, photovoltaïques, hydroélectriques et biomasse dans l’Hexagone. Ce qui signifie bâtir « au moins trois nouveaux parcs éoliens » (16 à ce jour), dont celui de Chaunay, et faire aboutir des projets de « solarisation photovoltaïque » de zones artificialisées, certains étant déjà aboutis. On parle de 307MW, dont une cinquantaine de mégawatts d’origine éolienne. Le deuxième axe du plan d’investissement porte sur les réseaux, « la clé pour collecter les ENR », à savoir le développement des capacités de raccordement et l’enterrement des lignes. Une obligation eu égard au réchauffement climatique. Sorégies planche aussi sur le stockage de l’énergie. Autrement dit permettre de décaler la consommation d’énergie renouvelable grâce à des batteries stationnaires.

Cercle vertueux

Au-delà de la production, Sorégies mise sur le décalage des consommations. « A titre d’exemple, nous allons déployer 1 000 nouvelles bornes de recharge, et proposerons une tarification dynamique au moment où la production photovoltaïque est disponible, soit en journée », illustre Frédéric Bouvier. L’an passé, ses 
150 bornes ont comptabilisé 30 000 recharges, le double de 2021. Maître de son destin, l’énergéticien local (460 salariés) vise à créer un effet vertueux, jusqu’à en faire profiter ses clients avec une nouvelle offre commerciale baptisée 100% Poitou’Vert, dont le tarif est inférieur de 6% au Tarif réglementé de vente de l’électricité (TRVE). Ça aide forcément à bâtir des compromis avec les habitants de communes qui ne veulent pas d’éoliennes à proximité, en particulier dans le Sud-Vienne.

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