Bel-Air, sa résidence Edith-Augustin…

Un an après l’annonce de la fermeture de la résidence Édith-Augustin, à Bel-Air, le CCAS planche toujours sur l’avenir de cette dernière. Inquiets, les résidents et habitants qui s’étaient mobilisés souhaitent connaître les nouvelles dispositions prises par la Ville.

Charlotte Cresson

Le7.info

Le feuilleton qui agite la résidence autonomie Edith-Augustin et le quartier de Bel-Air depuis février 2023 devrait bientôt reprendre (cf Le 7 n° 600). En effet, ce mercredi, se tiendra le conseil d’administration du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Poitiers. Au programme : des discussions autour de l’avenir de la résidence. Il y a un an, la fermeture annoncée avait créé un séisme dans le quartier de Bel-Air et une véritable cohésion de ses habitants. Aujourd’hui, la fermeture, prévue pour 2027, semble toujours d’actualité. Mais Coralie Breuillé-Jean, vice-présidente du CCAS, assure que la résidence ne sera pas fermée « tant qu’il n’y aura pas de solution ». Le projet ? 
De futurs logements inclusifs pour seniors aux Montgorges, « au cœur du quartier avec des commerces, une crèche à côté ou encore une école ». 
« Ce que l’on veut proposer avec cette nouvelle construction, c’est répondre aux besoins », assure l’élue aux Solidarités et à l’Action sociale, qui souhaite rassurer les habitants du quartier, plus que jamais soudés. Dans le cadre du dispositif « Ville amie des aîné.es », 
un diagnostic participatif a mis en évidence le « manque de formes d’habitations dans lesquelles les aînés seraient tranquilles et chez eux ». Ces nouveaux logements auront également vocation à répondre au problème d’amiante présent à Edith-Augustin qui 
« rend impossibles des travaux ». 
En attendant un hypothétique départ, les résidents pourraient être amenés à partager les murs avec « des femmes seules, ou avec enfants, orientées par la Croix-Rouge pour une durée de six mois à un an, certainement à partir de juin ». « Le bailleur Ekidom pourrait également débloquer des logements de la résidence pour héberger des seniors dont les appartements seront rénovés à la fin de l’année. Actuellement, le taux d’occupation est de 75%. Il y a 48 résidents et il n’y a eu qu’une seule entrée en un an. »


Des doutes 
qui subsistent

Les arguments liés à la présence d’amiante et au recul des demandes d’inscriptions, les habitants qui avaient manifesté il y a un an n’y croient pas. C’est le cas de Marylène Petiot, qui se dit « inquiète pour les résidents ». Manifestante de la première heure, elle peine à comprendre pourquoi le désamiantage n’est pas possible à Édith-Augustin « alors qu’il a été fait ailleurs », comme à Bellejouanne en 2021. La réponse avancée par la mairie ? 
Un coût de rénovation estimé à 600 000€. Proche des résidents, la coiffeuse du quartier craint que la nouvelle résidence des Montgorges ne soit « pas capable d’accueillir tous les habitants d’Edith-Augustin et qu’elle ne soit pas adaptée à leurs besoins ». « Ici, ils ont un car qui les emmène à Lidl ou Super U et ils adorent ça. Là-bas, les petits commerces risquent d’être chers pour eux. Et puis il n’y aura pas d’infirmière, ni de restaurant, ils devront être autonomes ».

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