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Une nouvelle saison vient de débuter à la Scène Maria Casarès, à Poitiers, avec au menu quatre spectacles portés par la Cie du Veilleur et, pour les accompagner, de bons petits plats.
Ils voulaient inventer un nouveau lieu, dans le prolongement de la Maison Maria Casarès qu’ils animent depuis plusieurs années à Alloue, en Charente. En septembre 2023, Johanna Silberstein et Matthieu Roy, de la Cie du Veilleur, ont posé à Poitiers la première pierre de la Scène Maria Casarès avec la ferme intention de laisser l’histoire s’écrire d’elle-même. Après une « première année de préfiguration », ils continuent de chercher « le juste endroit de cette salle dans l’éco-système poitevin », non sans quelques certitudes désormais. « La question de la gastronomie est devenue centrale, constate Johanna. Les Poitevins aiment venir à la Scène pour se rencontrer, manger, voir des spectacles ou des conférences, mais aussi pour un afterwork, un séminaire... C’est un lieu de culture où l’on peut se substanter », résume la comédienne.
Assorti d’un goûter, d’un apéro, d’un dîner ou d’un brunch, chaque spectacle se déguste aussi bien en plateau qu’attablé sous les voûtes des anciennes écuries de la caserne Dalesme. Ici, gastronomie et théâtre font la paire. Pour preuve, « aujourd’hui les gens vont vers notre cuisinier professionnel Sofiane Mosa. Il incarne la Scène ». Et ce y compris en semaine, à midi, pour des déjeuners sur place ou à emporter.
Une saison, quatre spectacles
Si, en cuisine, le chef s’active déjà, sur les planches la deuxième saison ne fait que débuter. Elle reprend les ingrédients de la première en concentrant les représentations tout public les samedis et dimanches et en réservant les vendredis et lundis aux scolaires. « Nous avons ouvert plus tardivement cette année, pour prendre le temps de relancer la dynamique mais aussi accueillir notre voisin Le Dietrich pour son anniversaire : il a 40 ans, nous 1 an. » L’occasion était trop belle, la symbolique très forte. Place désormais au premier rendez-vous de l’année, un goûter-spectacle (à partir de 8 ans) autour de Ouasmok, « un tube de la littérature théâtrale jeunesse », s’enthousiasme Johanna. « C’est le premier texte écrit par Sylvain Levey il y a une vingtaine d’années. Dans ce spectacle il en donne sa version, à travers sa propre mise en scène. » La Maison Maria Casarès en a eu la primeur cet été, la Scène la propose à partir de samedi et jusqu’au 24 novembre. Suivront trois mises en scène de Matthieu Roy, « des spectacles courts sur des problématiques sociétales fortes, avec des comédiens engagés ». En janvier-février, Mobile Home interrogera la transition entre adolescence et âge adulte. En mars-avril, Europe Connexion reviendra sur le lobby des pesticides à la Commission européenne. En mai-juin, la Scène accueillera Un pays dans le ciel, d’après l’expérience d’Aiat Fayez au sein de l’Ofpra, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. « Nous aimerions pouvoir accueillir d’autres compagnies, notamment les jeunes avec lesquelles nous travaillons à la Maison », se projette Johanna. En attendant, la Scène continue d’éclore, en ouvrant quotidiennement ses portes au périscolaire de l’école de la Porte de Paris, et en multipliant les collaborations, avec la Villa Bloch, le rectorat et quelques autres à venir. Le projet est toujours en cours d’écriture.
Renseignements et réservations au 05 49 13 53 77, resa@scenecasares.fr ou en ligne sur scenecasares.fr.
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