Stivent maintient le cap

De ses ateliers de Mirebeau au Salon du Bourget, Stivent Industrie s’impose comme un acteur clé de l’aéronautique grâce à son expertise dans l’aspiration industrielle.

Pierre Bujeau

Le7.info

Airbus, Dassault, Safran, Thales… Tous les géants de l’aéronautique font appel à la PME mirebalaise Stivent Industrie. Fondée en 1962, l’entreprise spécialisée dans les systèmes d’aspiration industrielle a su se diversifier. Longtemps centrée sur les secteurs de la scierie et de la chimie, elle réalise aujourd’hui 40% de son chiffre d’affaires global (4M€) avec l’aéronautique. 
« Au moment du dépannage d’un avion, lorsqu’un technicien ponce les matériaux présents sur un appareil, ils libèrent de nombreuses particules fines et copeaux métalliques cancérigènes. Nos tables d’aspiration pliantes sont devenues indispensables pour garantir la santé des techniciens », explique Philippe Becel, dirigeant de cette PME de 35 salariés. Pas étonnant donc de retrouver, le directeur accompagné de quatre de ses salariés dans le hall 5 du Salon international de l'aéronautique et de l’espace. Du 16 au 22 juin, ils participeront à ce rendez-vous incontournable de la filière. Une présence stratégique. « C’est notre seul salon. Nous concentrons nos efforts sur ce marché très fermé. Ne pas y être, c’est ne pas exister dans le secteur », souligne-t-il. Pour renforcer sa légitimité, Stivent est également membre actif d’Aerospace Valley, premier Pôle de compétitivité aéronautique en Europe.

Technologie de haut vol

Dans un secteur en perpétuelle mutation -drones, avions électriques, exigences écologiques- Stivent doit s’adapter. « Notre force est d’avoir une équipe R&D intégrée, avec 8 salariés dans notre bureau d’études », insiste le dirigeant. L’entreprise vient de lancer un ambitieux programme de recherche de 800 000€, en partenariat avec un laboratoire universitaire du Nord, pour concevoir des dispositifs plus performants et accompagner sa stratégie de diversification. « On a par exemple travaillé pour le Louvre Abu Dhabi. » Mais si la technologie est au rendez-vous, l’export reste un défi. « Nous avons fait des tests au Mexique. De nombreuses normes électriques nous empêchent de travailler avec les pays américains. » A cela s’ajoute l’instabilité économique. « Guerre, élections, incertitudes... Nos clients manquent de visibilité, cela pèse sur les prises de commandes. Et même pour une petite structure comme la nôtre, s’adapter à la conjoncture actuelle et piloter une PME revient à manœuvrer un paquebot. »

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