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Aller au bout
Coach et fondatrice de Humanne, cabinet spécialisé dans l’équilibre carrière et santé des managers et des dirigeants, Sophie Micheau nous livre ses réflexions autour de la santé et du travail.
Ce matin-là, elles sont onze autour de la table, dans une salle de classe de l’école Joséphine-Baker, à Châtellerault. Arcangela est originaire de Colombie, Olga et Yuliia d’Ukraine, Hahiya, Imen, Fatma et Aïcha viennent d’Algérie, Nole de République démocratique du Congo, Hayat, Fouzia et Najat du Maroc. Onze femmes présentes sur le territoire national depuis quelques mois ou quelques années. Onze femmes intégrées au programme Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants (OEPRE), à raison de deux séances hebdomadaires de deux heures, les mardi et jeudi matin. « Merci pour cette formation, c’est très important de parler la langue et m’intégrer à la France », salue Arcangela.
Face aux mamans, Adrienne Barta pilote l’atelier. Au menu : les valeurs de la République, thème plutôt bienvenu le jour de la visite du recteur d’Académie de Poitiers, Frédéric Perissat. « Est-ce que vous connaissez la devise de la France ?, interroge-t-elle. Pour vous, c’est quoi la liberté ?... » Le tour de table est fructueux les réponses fusent, dans un français tantôt assuré tantôt hésitant. Avec parfois un petit coup de pouce du recteur. « Il faut que nous ayons la capacité à embarquer tout le monde, estime-t-il. C’est important de scolariser les enfants très tôt pour qu’ils apprennent la langue plus vite, en permettant à leurs parents de les accompagner. »
Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants. L’ambition est louable, elle se heurte toutefois à « quelques problèmes de mode de garde », observe la directrice de l’école Joséphine-Baker. Autre ombre au tableau : l’absence des papas. « Parce que les femmes sont plus courageuses ! », plaisante Adrienne Barta, Italo-Hongroise et ingénieure de formation. « Mon mari travaille sur des chantiers dans les panneaux solaires, il part souvent en déplacement », justifie Hahiya. Comme ses « camarades », elle apprécie ces temps d’échanges sur fond d’intégration. Les messages passent : « La devise, c’est comme tabouret à trois pieds, si on en retire un, le trépied va tomber », illustre Adrienne.
Co-piloté par les ministères de l’Education nationale et de l’Intérieur, le dispositif OEPRE se déroule à l’école Joséphine-Baker et au collège George-Sand, à Châtellerault, ainsi qu’aux collèges Jules-Verne et Pierre-Ronsard, à Poitiers.
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Marjorie Estevenet. 30 ans. Poitevine. Vient de publier Sous ma peau, le poids des épreuves, la force des renaissances. Se livre comme jamais sur les tourments du passé qui l’ont façonnée. Maman d’un petit garçon. Et entrepreneuse multi-casquettes. Signe particulier : veut inspirer les autres.