Le bel âge du 
Chœur d’hommes du Haut-Poitou

Unique en son genre dans la Vienne et au-delà, le Chœur d’hommes du Haut-Poitou a 20 ans. Il soufflera ses bougies en musique samedi à Jaunay-Marigny.

Claire Brugier

Le7.info

Un, deux, trois… cinquante-deux hommes, et Maryse Sonnet les mène tous à la baguette ! Il faut dire que, sans elle, le Chœur d’hommes du Haut-Poitou, qui fête cette année ses vingt ans d’existence, n’aurait jamais vu le jour. La cheffe de chœur dirigeait le Grand Chœur mixte, fusion de trois ateliers de chant choral qu’elle animait à Chasseneuil-du-Poitou, Dissay et Mirebeau, quand elle a eu l’idée d’un ensemble exclusivement masculin. « A l’époque, j’avais dix-neuf messieurs dans le chœur mixte, raconte la cheffe. On a commencé à répéter dans ma salle à manger. C’étaient les prémices. » 
Le Chœur d’hommes du Haut-Poitou est ainsi né sur l’air de The Ballad of Santy Anno, en avril 2005, autour du piano de Maryse. Le temps de se constituer un répertoire, il s’est pendant quelque temps produit avec le Grand Chœur mixte. Aujourd’hui, il assure seul une douzaine de dates d’octobre à juin, dans la Vienne mais aussi du côté de l’Alsace, du Béarn ou de l’Espagne. La prochaine est programmée samedi, un concert anniversaire émaillé de quelques chants datant de ses débuts, qui témoignent de la longévité de cette formation unique à l’échelle du département. Accompagné au piano par Vincent Gabard, le seul professionnel de la troupe, et de temps à autre par une soliste féminine, le Chœur d’hommes du Haut-Poitou compte près de quatre-vingts pièces à son répertoire « volontairement éclectique », précise Norbert Cardonne, l’un des choristes.

Un répertoire éclectique

Aux chants du monde (basques, gallois, allemands, américains, russes…) et musiques de films se mêlent des pièces de musique sacrée et de chœur d’opéra. « Lors de chaque concert, on propose un voyage musical. On chante dans la langue originale », note Maryse, désormais cheffe de chœur bénévole. Elle est celle qui choisit les titres et ces messieurs, de jeunes et moins jeunes retraités pour la majorité, obtempèrent en toute confiance. « Ils peuvent suggérer mais je les écoute rarement, sourit-elle, car je ne pourrais pas leur faire chanter un morceau que je n’aime pas. » 
Choriste depuis sept ans, Jean-Pierre Verrier acquiesce. « Le répertoire est intéressant car il ne vire pas à la variété, qui se pratique en d’autres temps, d’autres lieux et pour d’autres émotions. Pour moi le point d’orgue de chaque concert, c’est le Sanctus et Benedictus de Gounod. Je vous défie de regarder ailleurs tellement c’est poignant ! »

Chaque jeudi soir, les choristes se retrouvent au prieuré de Saint-Léger-la-Pallu mais la cheffe de chœur rassemble aussi régulièrement les voix par pupitre (basse I, basse II, ténor I, ténor II) autour de son piano. Samedi, « ses » hommes revêtiront leur costume de scène, un deux-pièces sombre, une chemise blanche fermée par un nœud papillon et, sur le cœur, un œillet rouge. « Simple et chic », commente Maryse qui se plaît à rêver à « un chœur de quatre-vingts choristes, pour tout ce que cela peut apporter musicalement ».


Chœur d’hommes du Haut-Poitou, concert anniversaire, samedi à 17h, en l’église Saint-Denis de Jaunay-Marigny. Participation au chapeau.

Photo d'archives

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