Pour une bonne musique, l’acoustique, c’est automatique ! Fort de cette évidence, quiconque envisage de transformer son garage en salle de répétition ou de concert doit miser sur une isolation irréprochable. Cela tombe bien, Thomas Bris connaît la chanson
Isolation, plaquisterie, revêtement de sol, peinture, plomberie… Depuis trois ans, le Pimp my Flat de Thomas Bris s’est fait une spécialité du… multi-spécialités.
Les travaux d’intérieur sont son quotidien, le service pluriel aux particuliers son bâton de maréchal. Avec, parfois, des commandes un peu particulières à honorer. Comme ces travaux d’isolation récemment menés pour le renforcement de la qualité acoustique d’un ancien appartement réhabilité en cabinet de soins. Ou comme cette transformation de garage en studio de musique annoncée à l’horizon des prochaines semaines.
« Ce type de demandes devient fréquent et les manières de les satisfaire sont tout aussi nombreuses, prévient Thomas. Les techniques de mise en œuvre ont toutes un point commun : la priorité donnée à la qualité acoustique de la pièce. Sans une bonne isolation, pas d’insonorisation possible. »
Oubliées les vieilles astuces, « comme les boites d’œufs alvéolées, sourit Thomas, dont les zikos avertis tapissaient autrefois les murs pour retenir un maximum de
son ». Lui mise sur les propriétés phoniques de matériaux plus modernes, telles que la laine de roche, pour asseoir ses ambitions d’insonorisation optimale. Premier de ses conseils : lorsque votre garage dispose d’un volume suffisant, avec un minimum de 2,50m de hauteur de plafond, il ne faut jamais hésiter à jouer avec les épaisseurs d’isolant. « La laine de roche est mon premier choix, précise Thomas Bris, pour la bonne raison qu’elle a d’excellentes propriétés acoustiques et une résistance thermique de 5, au-dessus de la norme de 3,7 traditionnellement requise pour des murs. »
Bande résiliente,
l’autre bande son
Cette laine de roche, présentée en panneaux de 20mm d’épaisseur, est insérée entre les murs -et le plafond- et les rails appelés à accueillir le placoplâtre. « Des rails dont je gomme les imperfections, les raccords, par l’application d’une bande résiliente. C’est cette bande, cet agent de liaison qui, en comblant les vides, évitera à terme les vibrations dans les murs. Cela ressemble à un détail, mais c’est pourtant essentiel. »
Autre recommandation de Thomas : le choix d’un placoplâtre bleu -là encore pour ses propriétés acoustiques-, que le plaquiste installera en deux couches superposées et… croisées. « On pourrait se satisfaire d’un BA25, autrement dit d’une couche de plaque de plâtre de 25mm d’épaisseur, mais elles sont lourdes, difficiles à mettre en œuvre et pas aussi isolantes que cela. En tout cas moins que deux BA13 que je prends soin de croiser, de sorte que le bord aminci de chaque plaque du dessous soit recouvert par la plaque du dessus. Avec une bonne map de jointage et les vis qui vont bien, l’ensemble va largement tenir la route. »
Et comment ! Ce sont près de cinq centimètres d’épaisseur d’isolant qui feront l’enveloppe de la salle de musique. Et potentiellement plus si un panneau acoustique de finition, comme il en existe bon nombre sur le marché, ajoute l’esthétique au confortable. Silence, on joue !