Qui a dit que le parquet était passé de mode ? Le massif rayé des cadres ? Le contrecollé à jeter aux oubliettes ? Certaine- ment pas les spécialistes du bois. Comme Arnaud, vendeur expert chez Castorama Poitiers-Sud.
On entend souvent dire que la chaleur du bois le rend indémodable. Le parquet lui aussi résiste-t-il aux assauts du temps ?
« Indémodable, intemporel, inclassable. Le bois est effectivement tout cela à la fois, le parquet est à son image. Il fait toujours recette. Le massif en tête, qui ne perd pas de terrain sur l’échelle des préférences. Doté d’un bon vitrificateur, il est durable, résistant à l’usure, facile à entretenir et même à restaurer, il ne bouge pas dans le temps. C’est ce qui le rend si précieux. »
Est-ce, aussi, ce qui le rend si cher ?
« Un parquet massif se compose d’une seule et même pièce de bois, de chêne et de frêne bien souvent, mais aussi de teck et même de bambou, que l’on destine plus spécifiquement aux pièces humides, comme la salle de bain. La nature même de ces lames, quelquefois de ces dalles de bois taillées dans la masse, leur densité, leur épaisseur, leur capacité de résistance à l’usure, au ponçage, déterminent leur qualité et par là même leur prix. Alors oui, c’est effectivement un investissement que de choisir un bon parquet massif pour donner chaleur et cachet à une pièce, a fortiori à une maison tout entière. Mais c’est un investissement dans la qualité et la durabilité que bon nombre de particuliers n’hésitent plus à intégrer à leur réflexion et à leur plan de financement d’une construction ou d’une rénovation. »
Quelle est la principale différence entre un parquet massif et un contrecollé ?
« Comme je l’ai déjà dit, le parquet massif se compose d’une seule pièce de bois, épaisse, qui défiera les assauts du temps d’autant mieux qu’elle aura été bien traitée. Le contrecollé, c’est la juxtaposition d’une couche inférieure de contreparement, d’une seconde, intermédiaire, et d’une supérieure, dite couche d’usure. Seule cette dernière, visible une fois le parquet posé, est faite d’un bois noble. Plus cette couche est épaisse, plus elle sera résistante à l’usure et au ponçage. Aujourd’hui, certains modèles de contrecollé proposent des couches d’usure d’épaisseur quasi équivalente à du parquet massif et sont donc capables de rivaliser avec lui sur le plan de la durabilité. Sa structure en trois couches offre qui plus est une grande stabilité face aux variations de température et d’humidité, ce qui réduit les risques de déformation ou de fissures. Et en termes d’esthétique, la ressemblance est souvent à s’y méprendre. Personnellement, j’arrive à faire la différence, mais il faut un œil aguerri pour y parvenir. »