Les Bureaux du Cœur débarquent

Une entreprise qui ouvre ses portes à une personne précaire, c’est le principe des Bureaux du Cœur. Un premier accueil a été réalisé à Poitiers, de quoi rassurer les dirigeants désireux de se lancer.

Charlotte Cresson

Le7.info

Pendant un an, Thierry Guilbault et les membres du réseau d’entrepreneurs Propuls ont remué ciel et terre pour que l’association Les Bureaux du Cœur œuvre dans la Vienne. Le but ? Accueillir des personnes précaires actives et sans addiction avérée dans des bureaux les soirs et week-ends. C’est désormais chose faite. Un premier accueil a d’ailleurs déjà eu lieu dans les locaux de l’organisme de formation Act’in Campus en octobre dernier. 
« L’invité », Mickaël, a ainsi pu décompresser pendant une semaine. « Nous avions des bureaux inoccupés, cela m’a semblé logique de proposer notre aide. J’ai d’abord cru que ce serait compliqué à mettre en place mais on est vraiment bien accompagnés », relate Célie Poureau, la directrice des lieux. Cette dernière s’est jointe à Thierry Guilbault et à d’autres membres des Bureaux du Cœur pour présenter l’association aux entreprises intéressées le 20 novembre dernier à la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne. 


Une relation 
de confiance

Accompagnée par une association partenaire et Les Bureaux du Cœur, l’entreprise doit pouvoir mettre à disposition « un coin nuit, un coin cuisine, une armoire, des sanitaires et, idéalement, une douche. Un micro coût d’entrée mais un coup de pouce des adhérents est possible en cas de difficultés », 
indique Esther Timoneda, responsable de développement. Une fois que tout est validé, l’entreprise devient adhérente aux Bureaux du Cœur. Le dispositif repose sur un contrat tripartite signé par l’entreprise (organisation hôte), l’association partenaire (chargée de suivre la personne accueillie) et l’invité. 
« Tout est défini dans la convention », rassure une bénévole. 
« On a bien précisé quelles pièces étaient accessibles ou non par exemple », indique Célie Poureau. « Pour les grands bâtiments il faut segmenter, adapter les alarmes, etc. C’est une relation de confiance ensuite », 
reprend Esther Timodena. Au sein de l’association, un référent assurance est aussi là pour conseiller la structure. Le témoignage de Célie Poureau a rassuré Franck Noël, responsable RSE pour Ruel étiquette, à Poitiers. « J’imaginais des personnes avec des addictions alors que ce n’est pas le cas et la question de l’assurance est réglée aussi. » Le prochain accueil poitevin sera-t-il entre ses murs ? 


Plus d’infos sur 
bureauxducoeur.org.

DR Béatrice Prève

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