Austère et peu accueillant, le décor hospitalier n’évoque pas spontanément la joie. C’est précisément pour y remédier que l’association agit depuis sa création en 1993. Un Hôpital pour les enfants souhaite améliorer les conditions d'hospitalisation et maintenir le lien social dans un espace familier. En bref, redonner un peu de vie ordinaire à un lieu qui n’en est pas un. Au 9e étage de la Tour Jean-Bernard, Gilles Kéo et son équipe décorent avec les enfants leur « bulle », un espace pensé pour offrir une parenthèse loin des traitements et visites médicales. « Là, on peut voir un coin dédié aux jeux de société, ici un espace console de jeux », explique le directeur de l’association depuis dix ans. La structure emploie sept salariés et fédère des dizaines de bénévoles.
Un grand mur latéral longe la pièce, sur lequel une fresque a été réalisée en collaboration avec les enfants. « C’était trop blanc, on a voulu apporter de la vie. Comme dans tout ce que l’on fait », s’exclame Gilles Kéo. Tous ont pris leurs crayons pour dessiner des personnages sur papier, repris ensuite par des professionnels. À côté, un flipper trône fièrement, tandis que des tables et de petits sièges invitent à dessiner ou à se plonger dans un livre. Lorsque certains enfants ne peuvent se déplacer, la « bulle » vient à eux pour qu’aucun ne soit privé de ces moments.
A Noël, l’association multiplie les initiatives pour apporter de la joie aux enfants et à leurs familles. « Des magiciens, mais aussi des clowns et des musiciens viennent animer l’hôpital. A cette période, un Père Noël se déplace dans les chambres pour égayer le quotidien des enfants », raconte une bénévole en désinfectant les jeux de société. Si leur état de santé le permet, certains regagnent leur domicile le temps des fêtes. Dans d’autres cas, ils restent dans leur chambre. « Le matin de Noël, nous serons à leurs côtés pour leur distribuer des cadeaux, mais également à leurs parents et frères et sœurs, qui sont les premiers soignants », poursuit le directeur. Chaque année, 6 500 enfants passent par le service pédiatrie de Poitiers et, bien souvent, connaissent déjà le chemin jusqu’à la « bulle » pour parler, jouer et s’évader.
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Serena Davis née Lydie Donnet. 40 ans. Bourguignonne d’origine, Poitevine d’adoption. Autrice, coach littéraire, conférencière... Fait de son trouble dissociatif de l’identité une force. Vit pour redonner confiance aux gens qui croisent son chemin.
