Noël vu d’en haut

Depuis 2018, la grande roue du marché de Noël offre aux visiteurs une échappée aérienne au-dessus de Poitiers. Entre coûts, logistique et coulisses du montage, découverte d’une attraction devenue incontournable.

Pierre Bujeau

Le7.info

Elle émerveille autant qu’elle effraie mais ne laisse personne indifférent. Etincelante de lumières et cerclée d’acier, la grande roue s’est imposée dans la « skyline » hivernale au détriment de la patinoire. Cette dernière disposait d’un budget de 90 000€, devenu trop important pour la municipalité. C’est dans ce contexte que s’est opéré en 2018 le passage de relais. Une roue de 40 mètres, arrivée du Havre, a alors pris racine sur la place d’Armes pour trois hivers. Son règne s’est interrompu en 2021 avec le réaménagement complet du site et la plantation d’arbres, obligeant les organisateurs à repenser toute l’installation. Depuis trois ans, la grande roue vient désormais de… la Vienne. « Poitiers 
Le Centre avait la volonté de travailler avec des acteurs du territoire », explique Luis Ouvrard, gérant de L’Île au Géant à Dissay. Pour sa famille, cette collaboration est presque naturelle : « Mon père installe le carrousel du marché de Noël depuis plus de trente ans, et désormais la grande tour du marché de Noël », ajoute-t-il. 


Mécanique bien rodée

D’une hauteur de trente mètres, munie de vingt et une cabines de quatre places, la grande roue ne revêt ses habits de lumière qu’en de très rares occasions. Trois pour être exacte, dont une bien connue des habitants de la Vienne. « On la sort pour le festival des cerfs-volants de Châtelaillon-Plage et pour le Food Trucks Festival à Buxerolles », précise Luis Ouvrard, héritier de cette entreprise familiale fondée en 1941. Au-delà de l’exploitation sur site, l’équipe assure elle-même le transport et le montage de la structure. « A chaque déplacement, c’est un convoi exceptionnel. J’ai passé mon permis poids lourds à 18 ans pour pouvoir tout gérer », raconte Luis. Deux semi-remorques sont nécessaires pour transporter cabines et « bananes », ces pièces qui prennent place entre les rayons. Et, pour l’assemblage, le responsable assure que la recette est bien connue : « C'est comme un grand jouet pliable. On commence par le centre et, une fois le cercle du milieu monté, on lève les rayons qui sont tous liés entre eux. »


Emotions garanties

D’une valeur d’environ 
500 000€, l'attraction est contrôlée deux fois par an et effectue deux arrêts par rotation afin de permettre l’embarquement. En l’air comme au sol, la magie opère à chaque tour. « On voit de l’émerveillement dans les yeux des petits », constate Luis. Les plus grands, eux, viennent redécouvrir Poitiers sous un autre angle. « Poitiers n’est pas une ville de gratte-ciel, alors profitez-en pour prendre un peu de hauteur ! »

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