Grâce au Projet Métal, les territoires peuvent désormais recycler les emballages légers en aluminium, notamment les capsules de café usagées. La communauté de communes du Loudunais est la première de la Vienne à rejoindre ce dispositif.
Depuis quelques mois, les habitants du Loudunais peuvent déposer leurs capsules de café en aluminium directement dans le bac jaune. Un geste simple, mais qui produit des effets positifs considérables.
« Recycler une tonne d’aluminium équivaut à économiser 7 tonnes d’équivalent CO2 et 95% d’énergie », rappelle Léo Escourrou, gestionnaire de l’Alliance pour le recyclage des capsules en aluminium (Arca). Créée en réponse à la loi Climat et Résilience de 2021, l'Alliance regroupe depuis 2019 les principaux fabricant -Nespresso et Jacobs Douwe Egberts (Senseo, Tassimo, L’OR)- avec une mission claire : structurer une filière nationale de recyclage dédiée. « Aujourd’hui, 70 % des Français peuvent trier leurs capsules via le bac jaune », précise-t-il. Les habitants du Loudunais en font désormais partie, grâce à l’adhésion récente au Projet Métal. Pour Bruno Lefebvre, vice-président en charge de la Gestion et de la Valorisation des déchets, ce choix répond à un double enjeu : « Le projet réduit la taxe générale sur les activités polluantes, qui a explosé ces dernières années, et limite l’enfouissement des déchets. »
Un programme propre
Lancé en 2014, le Projet Métal vise à couvrir 60 millions de citoyens. Pour cela, l’Arca soutient financièrement les collectivités à hauteur de
300€ par tonne afin d’équiper les centres de tri d’un système de « courant de Foucault », capable d’isoler l’aluminium des autres matières. Le tri se poursuit ensuite par catégorie : aluminium, briques, emballages recyclables… Ces matériaux triés sont rachetés par des repreneurs via des contrats de reprise. Les recettes sont ensuite reversées aux collectivités adhérentes, qui les réinvestissent dans leurs services. D’où l’importance d’un tri de qualité. « Plus il est rigoureux, plus les recettes augmentent et moins la facture pour les citoyens grimpe », insiste Léo Escourrou. Reste aux collectivités à informer clairement les habitants pour que chacun adopte les bons réflexes.