Poitiers l’Européenne

Pour ses retrouvailles avec la Coupe d’Europe CEV, l’Alterna SPVB n’a pas déçu face au Panathinaïkos Athènes (3-0). Match retour le 7 janvier en Grèce pour rallier les 8es de finale.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est peut-être l’action qui symbole le mieux le cœur de cette équipe de Poitiers. Début du troisième set. Tom Picard s’arrache pour sauver une balle d’attaque grecque en bord de tribune, puis Pujol réceptionne un nouveau missile sur le torse avant que son équipe ne gagne le point après un mini-marathon. « C’est le genre de ballons importants pour garder la tête dans le match, on s’arrache, on a envie et ça se voit », savoure le réceptionneur-attaquant Tom Picard. Celui que son coach surnomme « le killer » a livré une prestation aboutie, comme Pujol (20pts) ou Maase, élu MVP du match.

On aurait pu penser les Poitevins un poil intimidés par le retour du club en Coupe d’Europe. Il n’en fut rien ! Dans une Arena Futuroscope hélas un peu vide (2 000 spectateurs) mais animée, les hommes de Dan Lewis n’ont tâtonné que quelques minutes (4-8), le temps de se mettre en route. Après ? Le pointu danois Nielsen et le Pana dans son ensemble n’auront pratiquement pas existé, déficients au service et dominés par la réception poitevine avec deux premiers sets « copiés-collés » (25-16, 25-16). Le champion de Grèce en titre a bien tenté de réagir dans le troisième acte (25-22), mais sans parvenir à contenir l’euphorie locale, symbolisée par les prouesses à répétition de Maase et la régularité de Kobrine, l’un des hommes de base de Lewis. Ajoutez à cela deux « premières mains » malicieuses de Gill et vous obtenez une copie presque parfaite. Il faudra gagner au moins deux sets en Grèce, le 7 janvier, pour rallier les 8es de finale de la Coupe CEV. Mais en attendant de regarder plus loin, Picard et compagnie n’ont pas le temps de savourer. Nice les attend samedi à Lawson-Body. Viendront ensuite Ajaccio, Tourcoing et Le Plessis-Robinson d'ici au 31 décembre en Marmara SpikeLigue. Un programme gargantuesque. Ça tombe bien, l’Alterna SPVB a de l’appétit à revendre !

A chaud...

Dan Lewis, entraîneur de l’Alterna SPVB : « So, tonight it was a fucking good game ! Je ne sais pas exactement combien on a fait de fautes ce soir, mais pas beaucoup à mon avis. Le meilleur match de la saison ? A égalité avec Paris (3-0). Le Pana met beaucoup de pression mais a fait des fautes au service au mauvais moment derrière. Depuis Montpellier, on progresse, a eu une chance de gagner tous les matchs. La qualité de notre jeu n’est pas mal. A chaque fois que nous rentrons sur le terrain, nous devons avoir la mentalité d’une équipe compétitive à l’échelle européenne. Même à 4-8, on a gardé la tête froide et réussi une série. La base de tout, c’est notre système, il protège de beaucoup de choses. »

Thomas Pujol, réceptionneur-attaquant de l’Alterna SPVB : « On a bien su réagir quand on était menés de quelques points au début du set (4-8), c'est hyper positif pour l'ensemble de l'équipe parce qu'on a eu des périodes où dès qu'on prenait cinq points, on s'enterrait et on était beaucoup moins performants. Ma performance ? Je suis satisfait, forcément mais je pense que c’est d’abord une bonne prestation collective. Avec Simon (Gill), on a bien réussi à se trouver aujourd'hui. Mon objectif est de prendre mes responsabilités et d'être titulaire indiscutable. C’était mon premier match de coupe d’Europe et j’espère que je vais en jouer et en gagner plein surtout. »

Dimitrios Andreopoulos, entraîneur du Panathinaïkos : « Nous avons perdu ce match sans pouvoir réagir. A la fin, Poitiers a joué de mieux en mieux, notamment en défense. Nous avons eu des problèmes à la passe au début et ensuite en attaque. Nous avons réagi de manière trop légère et trop tardive. J’espère que la qualification sera possible chez nous. »

DR Sébastien Laval

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