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Avant-après : il fallait reconnaître la gare
Les explications de notre photographe Francis Joulin sur le « Avant-après » diffusé cette semaine dans nos colonnes...
La carte postale ancienne est intitulée « Poitiers - La Montée de la Gare ». Ce document plus que centenaire (écrit le 4 février 1914) est assez rare. La photo a été prise dos à la gare, face au boulevard Solférino qui remonte en centre-ville, vers la préfecture et la place du Maréchal-Leclerc, précédemment la Place d’Armes. C’est un des nombreux lieux de Poitiers qui a particulièrement souffert lors des bombardements du 13 juin 1944. Au début du siècle (époque de la carte postale), l’édifice à gauche était le café-hôtel-restaurant Tribot. Aujourd’hui, c’est aussi un hôtel-restaurant entièrement reconstruit (Hôtel Victoire et brasserie–restaurant). Sur la partie droite, le bâtiment, rénové, semble avoir conservé son aspect du début du siècle.
A l’arrière-plan, en hauteur, situé dans la rue Thibaudeau menant indirectement à la préfecture, les hautes demeures semblent avoir été épargnées. Sur la droite, l’immense espace de végétation (arbres) nous indique que nous sommes à l’arrière des jardins de la préfecture. A cette époque, ce lieu, véritable carrefour de rues, s’il était animé en raison de sa proximité avec la gare, était fréquenté par les piétons, les véhicules hippomobiles de toutes sortes et, comme on le voit sur la carte postale, par le tramway (rails bien visibles).
Au début du siècle, la Compagnie des tramways électriques de Poitiers comprenait trois lignes : la ligne B, Hôtel de Ville-Trois Bourdons, 2,4 km ; la ligne C, Hôtel de Ville-Pierre Levée, 2,5 km et la ligne A, Gare (d’Orléans)-Hôtel de Ville, 1km. C’est précisément sur cette ligne mise en service en 1903, que se trouve notre tramway. Par la suite, cette ligne a été supprimée en 1937 et remplacée par un autobus, puis exploitée à nouveau en juin 1939, à cause du coût trop élevé de l’emploi d’autobus. Elle sera convertie en 1942 à l’exploitation par trolleybus. Aujourd’hui, ce lieu très fréquenté notamment par une intense circulation automobile, voit le passage des bus qui desservent les nombreuses lignes poitevines.
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