« Grand emprunt » : l'institut Pprime reçoit sa part

Pprime, scène deux... moteur... action ! Ecarté de la première vague de financements, qualifiés par l'Etat « d'investissements d'avenir », le géant Pprime a obtenu sa revanche en décrochant ce matin le label « laboratoire d'excellence » (dit « Labex ») accompagné d'une enveloppe de 3,7M€ sur huit ans.

Romain Mudrak

Le7.info

Né le 1er janvier 2010 d'une fusion de six laboratoires, Pprime regroupe des compétences multidisciplinaires sur la Technopole du Futuroscope. Son domaine d'application : la conception de moteurs, plus résistants et moins énergivores, qui équiperont les avions et fusées du futur.
Les fonds du « Labex » seront plus particulièrement affectés à une frange d'activité complémentaire des autres. «L'objectif de notre équipe consiste à étudier les modifications des propriétés mécaniques des matériaux soumis à de fortes contraintes, vulgarise le professeur Yves Gervais. Durant nos expériences, ces matériaux sont observés à l'échelle du micron pour détecter les défauts provoqués sur leur surface. Ce programme positionne clairement Pprime comme un centre de recherche unique sur les interfaces fluide-solide. »
Prométhée, plateforme d'essais
Concrètement, les 3,7M€ serviront à financer la venue de spécialistes étrangers et d'accueillir davantage de doctorants, en coopération avec d'autres universités, dans le cadre d'un Erasmus Mundus. Ce montant permettra aussi d'investir « modestement » dans du matériel. Il faut noter que Pprime avait évalué son projet, au départ, à 4,8M€. D'ailleurs, l'ensemble des soixante-et-onze programmes labellisés ont été sous-estimés par l'Etat.
En décembre dernier, Pprime avait remporté, toujours dans le cadre du « Grand emprunt », un autre appel à projets baptisé « Equipement d'excellence ». L'enveloppe alors allouée de 3,75M€ a permis d'engager la création de la plateforme Prométhée autour de deux infrastructures : le Centre d'études aéronautique et thermique (CEAT) et le Groupe aéro propulseur (Gap).
Dans quelques années, toutes les équipes de Pprime utiliseront les bancs d'essai et souffleries de ce nouvel ensemble. Un exemple ? « Nous imaginons pouvoir créer un système de lubrification usant des nanotechnologies, cite Francis Cottet, directeur de l'ISAE-Ensma, l'école d'ingénieurs de la Technopole, partenaire de Pprime. Quand l'équipe « Labex » l'aura mis au point, il sera testé sur un banc d'essai de la plateforme Prométhée. »

crédit photo : Airbus - Pprime

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