Le Conseil communautaire de Grand Poitiers s’est tenu ce vendredi soir. Au cœur des discussions, le rayonnement et l'attractivité de l'agglomération.

Florie Doublet

Le7.info

> Ligugé fera son entrée dans Grand Poitiers en janvier 2013. Le Conseil communautaire comptera désormais 84 membres. Christianne Fraysse s'interroge sur l'extension du périmètre : « Il n'y a pas eu de débat au vrai sens du terme, les citoyens n'ont pas été consultés ».L e maire de Ligugé s'est, lui, exprimé sous les applaudissements : « Je vous remercie de ce vote. Tout est dans les tuyaux pour l'intégration de ma ville dans Grand Poitiers. »

> Les statuts de Grand Poitiers ont été modifiés. « Il s'agit de renforcer l'attraction et le rayonnement de l'agglomération en mettant en place des compétences plus structurelles », affirme Francis Chamard. Le changement majeur reste le transfert du parc des expositions de Poitiers à Grand Poitiers. Les compétences facultatives sont, elles,  aussi recentrées sur « l'attractivité », décidément le maître-mot.

> Changement de phrase : la compétence « Université » devient « Enseignement supérieur, recherche et vie étudiante », afin de « mieux définir le rôle de Grand Poitiers dans le domaine universitaire ». Pour Alain Claeys, l'agglomération est passée « d'une collectivité de gestion à une collectivité de projet. » L'adoption à l'unanimité de ces statuts est « un signe fort vers l'extérieur », se réjouit l'élu.

> Les comptes administratifs font apparaître une épargne brute de douze millions d'euros. « En 2008, la Cap dégageait 2 millions d'euros, rappelle le président. Aujourd'hui, nous pouvons faire face aux investissements et aux projets qui assurent l'attractivité de Grand Poitiers ». La capacité d'investissement du budget sera répartie sur cinq thématiques : les sports, les zones économiques, le haut débit, la LGV - « que nous sommes obligés de financer » - la politique du logement.

> Grand Poitiers s’associe, tout comme la Ville, à cinquante-trois autres collectivités françaises pour contracter un emprunt obligataire d’un montant de 800 millions d'euros. Grand Poitiers participera à hauteur de 10 million. Il s’agit d’une source de financement à long terme directement puisée sur les marchés capitaux. « Cela nous permet de palier le manque de liquidités des banques et de diversifier nos sources de financement », affirme Francis Chalard. Cette décision est due à la « frilosité des banques pour prêter aux collectivités locales, alors que ces établissements doivent favoriser la vie économique sans être obnubilés par la recherche du profit », selon Christiane Fraysse. 

> La fréquentation du transport urbain est en hausse de 3,3 % en 2011. Le nombre d'abonnements a fait un bon de près de 30 % par rapport à 2010. Bonne nouvelle pour les Poitevins travaillant sur la zone de Chalembert, sur la Technopole : à compter du 3 septembre, ce site sera desservi par la ligne 1, du lundi au vendredi, à raison de onze courses par jour. En revanche, le prix des abonnements du service d'autopartage Otolis connaîtra une hausse de 10%. « Il s'agit de la première augmentation depuis sa création, il y a 4 ans », note Jean-Jacques Guérin, adjoint délégué à la Mobilité, à la circulation et au stationnement. L'abonnement plein tarif passerait de 10 à 11 euros.

> Le logement sera un des dossiers principaux de la rentrée, selon Alain Claeys. « Notre objectif est d'adapter l'offre de logements sociaux aux besoins du territoire, mais aussi d'encourager la mixité », affirme l'élu.

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