Arnault Varanne

Le7.info

 

Sur la voie d'un sauvetage il y a encore quelques jours, après une double réunion avec la Ville de Poitiers, le Plan B a finalement fermé ses portes hier soir. Sur sa page Facebook, le bar culturel et solidaire emblématique du boulevard du Grand-Cerf a expliqué les raisons pour lesquelles il avait décidé de "mettre fin à la Scop". "Aucun renoncement à nos valeurs. Bien au contraire. C’est bien pour la sauvegarde du projet que nous devons faire le choix définitif de la liquidation. Beaucoup ont cru à un sauvetage par/avec la mairie de Poitiers suite aux deux réunions de travail. La collectivité nous a demandé tous les chiffres en pensant qu’une « sortie vers le haut était possible ». Tout ce travail de prévisionnel, de financement des futurs travaux était possible à une seule condition, que l’activité de cet été soit maintenue. « L’électrochoc » transcrit par l’arrêt des spectacles vivant n’a fait que supprimer toute éventualité de poursuivre cette lancée de passage en cabaret. OUI C’ETAIT POSSIBLE ! Même en revoyant à la baisse les besoins pour les travaux, avec une reprise des concerts d’ici la fin septembre, nous avions toujours un manque à gagner irrattrapable de 8000€ sur le mois de juillet et autant pour août et septembre. Imaginons que la mairie acceptait une continuité d’une baisse du loyer, elle pouvait aider au financement des travaux, mais ne souhaitait visiblement pas aider à combler le retard accumulé." Les associés du Plan B laissent cependant la porte ouverte à une renaissance, sous une autre forme : "Le positif est possible, vos initiatives citoyennes seront les seules clefs. L’idée d’une nouvelle forme regroupant plus d’activités, plus de personnes, l’écriture d’un nouveau projet nécessite l’envie et l’action collective. Pour ceux que ça intéresse, la forme d’une SCIC avec des valeurs équivalentes et des règles propres à sa création est envisageable et sera soutenue par l’équipe actuelle du projet." De son côté, l'élu du groupe Osons Poitiers Jacques Arfeuillère a dénoncé le rôle de la mairie dans cet épilogue funeste. "Quand on allume un incendie, on ne s'étonne pas de voir brûler le feu. En mettant en situation le Plan B de ne pouvoir réaliser les concerts prévus cet été, la municipalité a mis ses co-gérants en situation de ne pouvoir envisager la mise aux normes de la salle de même qu'elle les a conduits à devoir demander la liquidation judiciaire de la SCOP."

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