Confrontée à une rumeur persistante depuis un an sur le coût de la réhabilitation de l'ancienne usine New Fabris, à Châtellerault, la Région (propriétaire des lieux) a joué la transparence ce matin.

Romain Mudrak

Le7.info

Au-delà du symbole, la création de la « Nouvelle fabrique écologique » dans la zone industrielle nord de Châtellerault, constitue une « belle opportunité économique ». C'est le message qu'a souhaité transmettre, en fin matinée, l'élu Vert Georges Stupar. Dès le premier trimestre 2013, une « zone tertiaire » de 1 170m2 pourra accueillir des entreprises de services. Elle sera composée de bureaux et de salles de formation.

Une deuxième zone, dite « logistique », sera prête en juin 2013, promet la Région. Sa surface de 4 200m2 sera modulable afin d'héberger « une à deux entreprises ». Enfin, une « zone d'ateliers » de 9 200m2 pourra abriter jusqu'à huit sociétés. Mais là, aucun calendrier n'a été fourni.


C'est l'architecte châtelleraudais Pascal Barranger qui a dessiné les plans de cette infrastructure. Equipés en fibre optique, les bâtiments seront traversés par une « allée des entreprises » permettant un accès privé à chaque enseigne.

Les premières estimations avancées sur le coût de dépollution du site laissaient craindre l'émergence d'un gouffre financier, alors que le rachat de New Fabris (850 000€) apparaissait comme un symbole de la politique de Ségolène Royal, en 2010. Finalement, cette opération menée par la société Biogénie d'octobre 2011 à novembre 2012, ne coûtera que « 250 000€ » à la collectivité. La quasi-suppression des frais de transport a permis de réaliser des économies considérables  : « Les terres polluées par les hydrocarbures échappés des cuves sont nettoyées sur place, explique David Dieumegard, chef du service technique et patrimoine au Conseil régional. Après un premier tri, la matière forme une biopile. Une sorte de percolateur se charge de retirer les polluants. » Le principe est quasiment le même pour la nappe superficielle. L'eau circule dans un circuit muni de filtres. Dans un cas comme dans l'autre, l'opération est répétée à de multiple reprise. Le gage d'un assainissement parfait.

Plus étonnant, Georges Stupar ne veut pas avancer de chiffres définitifs sur le coût total des travaux de restructuration: « On découvre régulièrement des surprises. Ce serait lancer un chiffre pour mieux le démentir dans six mois. » En outre, l'élu insiste sur la nécessité « d'adapter le bâtiment aux besoins des entreprises désireuses de s'y installer ». Des dirigeants se sont-ils déjà portés candidats  ? « Nous avons des accords verbaux, mais rien n'est signé  », conclut le conseiller régional. Ce qui est certainn, c'est que le site devrait être consacré aux éco-industries. A suivre...

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