Brothier : « Le Stade a besoin de patience »

Nouvellement élu au comité directeur du Stade poitevin volley-beach, Benjamin Brothier a la lourde charge de présider à l’élaboration d’un projet sportif solide et durable. Entretien avant l’ouverture du championnat, samedi, contre Caudry…

Nicolas Boursier

Le7.info

Benjamin, vous faites partie des toutes premières personnes à avoir exprimé, au tout début de l’été, votre envie de vous investir au Stade poitevin. Quelle a été votre motivation ?
« Elle vient du cœur. Pour moi, le Stade poitevin est depuis longtemps une superbe vitrine. Trop belle pour qu’on la laisse voler en éclats. Je suis très proche d’Olivier Lecat. Nous avons parlé et parlons encore énormément ensemble de ce qui pourrait ou devrait être fait pour relancer la machine stadiste. Pour refaire vivre un club à Lawson-Body, un vrai. Quand on m’a sollicité pour dessiner un projet sportif, j’ai eu quelques doutes, car il y avait tout à faire. Mais la passion et la certitude de pouvoir compter sur des amis aussi proches qu’Olive ou Julien Gomme ont fini de me convaincre. »
 
Vous êtes désormais membre du comité directeur. A quoi allez-vous vous atteler en priorité ?
« Le SPVB a besoin qu’on lui taille la route, qu’on définisse au club tout entier une ligne directrice. Cela passe par une unité de vie et de comportement, à tous les niveaux et pour toutes les générations. Il faut de la continuité dans le discours des entraîneurs, de l’école de volley à la N1. Nous ne repartons pas de zéro, mais presque. C’est pourquoi nous devons miser sur nos jeunes et la capacité du pôle éducatif à les faire progresser au plus vite. Cette saison, nous avons une chance, c’est d’avoir une équipe de N3 presque exclusivement composée de juniors. Cette génération montante a certes besoin de s’affirmer physiquement, mais elle a un énorme potentiel. Et elle est l’avenir du Stade. »

Et l’équipe 1, que peut-on lui prédire ?
« Le public poitevin doit être patient avec nous. La N1 est un monde à part, qu’il nous faut apprivoiser. Sur le papier, nous avons une équipe homogène et équilibrée, avec des jeunes en devenir et de vieux briscards, comme Maynier ou Teixeira, qui auront un rôle majeur à tenir dans la cohésion du groupe. Enfin, les autres, comme Swan Ngapeth, Camille Belhache ou les deux étrangers, ont tout à prouver. Ils doivent tirer le collectif vers le haut. Ils ont le talent pour ça. »

La formule à quatre qualifiés par poule vous convient-elle ?
« Qu’elle me convienne ou pas, elle est faite ainsi. Je crois sincèrement que nous avons les moyens d’accrocher les play-offs. Le seul doute que j’ai concerne notre profondeur de banc. Les solutions, en cas de pépin, sont assez limitées. Quant au rendement de l’axe passeur-attaquant, il va sans doute mettre du temps à s’exprimer totalement. Steffen Nash est arrivé sur la tard et, là encore, il va falloir se montrer patient. »

1re journée de Nationale 1. Poitiers-Caudry. Samedi 22 à 20h30 à Lawson-Body.



Photo : Au côté de Claude Berrard, le nouveau coprésident du SPVB et Odile Chauvet, présidente du Stade omnisports, Benjamin Brothier se projette plus que jamais dans l’avenir.
 

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