Romain Mudrak

Le7.info

Les permanences de députés LREM de la Vienne ont été dégradées cette nuit à Poitiers, Châtellerault et Loudun. Plus précisément, des parpaings ont été empilés mais non scellés dans le but de murer l'accès aux locaux. Il s'agit des permanences de Nicolas Turquois, député de la 4e circonscription dans le nord Vienne, et celles de Jacques Savatier et de Sacha Houlié, situées dans les quartiers des Couronneries et des Trois-Cités. Ce dernier a réagi dès ce matin sur Twitter : "Consterné par le murage et les tags inscrits cette nuit devant ma permanence par des agriculteurs." L'acte est en effet revendiqué par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs. "Que dire après nos longues discussions au cours desquelles la FDSEA 86 avait elle-même reconnu l'intérêt du CETA (accord commercial de libre échange entre l'Union européenne et le Canada, ndlr) ? La violence ne masque pas l'hypocrisie et l'incohérence", ajoute le député.

"Ces méthodes sont inacceptables, je les condamne avec la plus grande fermeté", a réagi le maire de Poitiers, Alain Claeys, dans un communiqué. Avant d'ajouter : "Les représentants de la République doivent pouvoir exercer leur mandat en toute liberté. S'attaquer à leur permanence, c'est porter atteinte à la démocratie."

La FDSEA 86 et les Jeunes agriculteurs ont revendiqué l'action de cette nuit à travers un communiqué : "Cette action a pour objectif premier de montrer la profonde déception et la colère des agriculteurs vis-à-vis des décision prises par les représentants du gouvernement : M. Nicolas Turquois, M. Sacha Houlié et M. Jacques Savatier, le 23 juillet dernier à l'Assemblée nationale." Ils ont voulu "maintenir la pression" face aux députés "mais aussi aux sénateurs qui seront amenés à voter ce traité à l'automne prochain". Pour eux, une chose est sûre, "ce vote est une tromperie totale vis-à-vis des consommateurs et agriculteurs français".

Mise à jour à 15h

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