C’est quoi être Français ?

Si, jusque-là, la question ne vous taraudait pas, il va falloir vous la poser. Car, par les temps qui courent, l’identité nationale est une affaire d’Etat…

Nicolas Boursier

Le7.info

«La question n’est pas de savoir si le moment est bien choisi, mais pourquoi le débat est ouvert.» Dans son nouveau costume de Monsieur Loyal, Jean-Philippe Setbon espère faire bonne figure. Ce mardi, le secrétaire général de la préfecture a une lourde mission à remplir : poser les jalons en terres de Vienne du débat sur l’identité nationale.

Voulues par le ministère, des réunions publiques doivent être organisées partout en France d’ici à janvier. Poitiers essuie les plâtres pour le département. Mais pour quoi faire ? «Au-delà de mon rôle personnel, éclaire M. Setbon, qui consiste essentiellement à diriger les échanges et favoriser le dialogue, la tâche qui nous est confiée est de dégager des propositions concrètes pour renforcer les liens de la cohésion nationale.»

Rendez-vous au Toit du Monde

Il n’est de secret pour personne qu’au soutien du large questionnaire gouvernemental proposé en ligne à la «France citoyenne» (www.debatidentitenationale.fr), la compilation des discussions provoquées servira également de base à une redéfinition des conditions d‘accès à la naturalisation. Saura-t-elle pour autant réaffirmer «notre fierté d’être Français ?» «Est-ce vraiment le sujet ?», tempère le président du Toit du Monde, Hubert Dujardin, lui-même organisateur, ce jeudi, d’une autre réunion «beaucoup moins informelle, celle-là» sur le sujet. «Pour moi, le débat est trop associé à l’immigration. Notre public est directement concerné. Ce rendez-vous doit lui permettre de briser tous les tabous.»

Tous les avis sont bons à prendre. Y compris et surtout ceux qui concourent à l’affirmation d’une vie harmonieuse et de projets communs. «Pour moi, insiste Hubert Dujardin, ce sont là les vrais fondements d’une Nation.»

Et vous, ça vous inspire quoi ? A quoi êtes-vous le plus attachés ? A votre drapeau ou à votre hymne ? A votre sang ou à votre culture ? A votre baguette de pain ou à votre petit verre de rouge ? L’heure de la grande introspection est arrivée. Sonnez trompettes, le débat est lancé…

  

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