Francis Girault en <br>grève de la faim !

Le maire de Jaunay-Clan et président de la Communauté de communes du Val Vert du Clain observe une grève de la faim depuis cet après-midi. Son but ? Protester contre la fermeture administrative du centre d’enfouissement des Millas, situé à Saint-Georges-les-Baillargeaux.

Arnault Varanne

Le7.info

Quelques bouteilles d’eau minérale, des parapheurs, une machine à café et la climatisation. Francis Girault vit depuis 17h16 dans une pièce d’une vingtaine de mètres carrés, avec vue directe sur le centre d’enfouissement des Millas. Le centre de la discorde. «Ma grève de la faim durera le temps qu’il faut. Que ceux qui ont créé le problème trouvent la solution !», annonce le conseiller général, vindicatif.

Dans sa ligne de mire, le président de la communauté de communes du Val Vert vise directement « la Préfecture de la Vienne en particulier et l’administration en général ». À ses yeux, la Préfecture n’a jamais «motivé son refus» de ne pas autoriser la collectivité à «exploiter l’alvéole supplémentaire permettant d’accueillir les déchets ménagers et industriels». «Nous avons dépensé l’équivalent de 600 000 euros et il n’y a aucun problème sur le plan technique. Alors, qu’on me dise pourquoi cette autorisation est refusée…»

«Une situation grotesque»


Environ 50 tonnes de déchets divers sont acheminées quotidiennement vers le site. Depuis le 30 juin, le Val Vert du Clain vit donc sous la menace d’une fermeture pure et simple du centre d’enfouissement. Le Préfet de la Vienne, Bernard Tomasini, explique d’ailleurs que si la situation perdure, il n’hésitera pas à «user de son pouvoir de réquisition».

«Les déchets seront envoyés chez un autre exploitant, aux frais de la communauté de communes du Val Vert du Clain. Je me suis déjà renseigné sur les tarifs, ils ne sont pas plus élevés. (…) Je ne fais qu’appliquer la loi ! Il n’est jamais satisfaisant d’arriver à ces extrémités, mais les premiers échanges datent de 2006.» Bernard Tomasini évoque notamment le jugement en référé du Tribunal administratif de Poitiers (30 avril dernier) pour étayer ses arguments. «Le jugement mentionne des turpitudes entièrement de la responsabilité de la communauté de communes…»

De son côté, Francis Girault s’arc-boute sur ses positions, parlant d'«un manque de respect des élus et une situation grotesque.» Pas de doute, un véritable bras de fer est engagé entre les deux parties.
 

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