Dans les coulisses des Géants du ciel

Les oiseaux du spectacle chauvinois « Les Géants du ciel » répètent, hibernent et se reproduisent à quelques kilomètres de la cité médiévale.

Nicolas Boursier

Le7.info

La propriété est vaste, avenante et bruit de la cacophonie d’hôtes très spéciaux. C’est dans cette bâtisse au cachet incomparable que Valérie et Simon Thuriet, éleveurs et dresseurs multicartes, ont élu domicile il y a trois ans. A leurs côtés, près de cent cinquante animaux, oiseaux, chevaux et chiens coulent des jours paisibles. A quelques encablures de la cité médiévale de Chauvigny, théâtre d’expression des « Géants du ciel », dont le couple est gérant, le domaine s’érige en sanctuaire.

Huit naissances en 2009

A l’abri des regards indiscrets, aigles, vautours, marabouts, buses, cigognes et autres corbeaux africains s’y préparent à déployer leurs ailes. Leur destin est tracé. Entre les trois exhibitions estivales quotidiennes de Chauvigny, les tournages de films ou de spots publicitaires, les anniversaires ou les spectacles privés, tous auront un jour à honorer la confiance placée en eux par leurs maîtres. Ils viennent de tous les coins du monde, ont été donnés ou échangés avec d’autres parcs animaliers. Certains ont même eu la chance de naître céans. «Cette année, nous avons eu huit naissances, sourit Valérie. Quatre perroquets, trois buses de Harris et un cigogneau.»

Dans quelques mois, dans quelques années plus sûrement -«même si le résultat dépend de l’espèce et de chaque individu, il faut en moyenne compter deux saisons pour parvenir à un dressage fiable»-, ils égaieront à leur tour les journées du couple Thuriet.

Respect et patience

Alors que la moitié des troupes est à pied d’œuvre au château, le reste du cheptel attend sa pitance. Des poussins d’un jour suffisent à leur bonheur. Ici, la ration journalière est unique. Ficelle et L’Oréal, deux marabouts enamourés, observent avec quiétude ces avortons morts-nés voler sous leur gros bec. La mère des trois bébés buses est, elle, beaucoup plus excitée. «Chez nous, c’est toujours la frénésie», s’exclame Valérie en entrouvrant la porte de la volière. «Dangereux le dressage ? Oui, ça arrive de se faire pincer. Mais c’est comme tout, il faut savoir se montrer respectueux et patient», éclaire Simon.

A leurs pieds, le gros chien Barbaque, 65 kilos sur la balance, et la virevoltante Bahia s’épanouissent en totale liberté. Dans l’attente d’un nouveau jeu, d’un nouveau tour. Eux aussi ont déjà tourné pour des films ou des spots. Il n’y a pas si longtemps, la petite s’est même agrippée, pour les besoins d’une pub nationale, aux collants d’une top-model. C’est pas beau la vie de chien ?

Retrouvez le spectacle des Géants du ciel tous les jours de juillet et août à 11h, 15h et 17h.
 

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