Cœur d'Agglo: fouilles archéologiques à Puygareau

Avant les travaux des futurs jardins de Puygareau, la Ville de Poitiers a commandé un diagnostic préventif auprès du service archéologique de la Drac. Objectif ? Enrichir notre connaissances du passé de la cité.

Antoine Decourt

Le7.info

Il fallait s'en douter. Cœur d'Agglo avait toutes les chances de mettre au jour son lot de vestiges encore non répertoriés. Une fosse par là: des sarcophages du Moyen Âge. Un trou par ci: un mur gallo-romain. De manière à observer ces découvertes, un archéologue a été chargé de suivre chaque  l'avancée de la rénovation urbaine.

Pour la construction des jardins de Puygareau, la municipalité a franchi une nouvelle étape. Sans abandonner l'idée du suivi, Alain Claeys a demandé un diagnostic préventif avant d'entamer les travaux. « De cette manière, nous anticipons les éventuels arrêts d'urgence liés à une découverte lors du chantier », devance le maire de Poitiers. Une initiative saluée par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) qui s'est empressée de déléguer une équipe de l'Institut national de recherche archéologique.

Sous la houlette d'Anne Jegouzo, les trois archéologues ont une dizaine de jours pour gratter le terrain attenant à l'hôtel de ville. Après quelques heures de travail, les premiers résultats se font  jour. Pour l'heure, aucune trouvaille exceptionnelle. « Nous avons mis à nu un mur de l'époque gallo-romaine (photo ci-jointe: Anne Jegouzo est montée sur celui-ci), avance la technicienne. Il vient confirmer que cette partie de la ville a abrité de luxueux logements durant le Haut-Empire romain. » 

A l'exception d'une découverte majeure, cette trace, comme toutes les autres, sera ensuite recouverte par les futurs jardins. « Il ne faut pas voir dans cette manœuvre une destruction de notre patrimoine, explique Marlène Mazière, ingénieur d'études à la Drac. Au contraire, chaque fouille permet d'enrichir notre connaissance du passé. » Et Francis Chalard, adjoint au maire, d'ajouter: « Certaines personnes aimeraient voir ces découvertes sous verre. » « Impossible et inutile, renchérit la représentante de la Drac. Le but des diagnostics préventifs et des suivis de travaux est de veiller à ces découvertes et de les répertorier. Nous n'avons pas besoin de les conserver toutes. »

 

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