Les personnels Afpa voient l'avenir en noir

Le plan de restructuration annoncé aujourd’hui par le directeur général national de l’Afpa, Philippe Caïla, met, selon les syndicats, en péril l’avenir de l’association.

Nicolas Boursier

Le7.info

«Ce plan va transformer une mission de service public en stratégie financière et commerciale.» La pluie poitevine n’a pas rebuté les ardeurs de Jean-Luc Guichard. Porte-parole Sud FPA, le formateur châtelleraudais, ancien de l’antenne du Futuroscope aujourd’hui dissoute, a le verbe haut et le cœur en vrac. 

Ce mardi, autour de lui, les syndicats CGT, CFDT, SUD FPA font le pied de grue devant la direction régionale de l’Association. A la même heure, à Montreuil, le directeur général national, Philippe Caïla, présente un plan de restructuration qui prévoit notamment la suppression de 3000 à 3500 emplois d’ici à 2014, un large appel à la mobilité, de compétences et géographique et l’octroi, à des organismes sous-traitants, de l’hébergement des futurs stagiaires. Un service qui était jusque-là gratuit pour le «formé».

Ouverture à la concurrence

«Dès novembre, on a gelé les recrutements, persiste Jean-Luc Guichard. En 2010, aucun des départs en retraite, qui vont être nombreux dans notre région, ne sera compensé. Pour réduire les coûts, on va centraliser les services à gogo et chercher à optimiser les moyens, tout en les réduisant. Avec de tels agissements, nous entrons de plain-pied dans une stratégie de concurrence et de productivité. Bien loin des valeurs qui ont construit l’AFPA depuis 60 ans.»

Combien, parmi les 300 personnels des cinq centres AFPA de Poitou-Charentes (Châtellerault Le Vigeant, Niort, Angoulême et Rochefort) vont être touchés par l’ouragan ? «C’est difficilement quantifiable, explique Jean-Luc Guichard. Ce que l’on peut dire, en revanche, c’est que sur vingt-cinq personnels d’orientation, cinq seulement vont être maintenus. L’exemple est symptomatique.»

Sur l’Hexagone, ce sont 400 postes de formateurs qui devraient être supprimés au cours des deux prochaines années.

 

 

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