Aujourd'hui
L’air de rien, le PB86 tourne moins rond ces dernières semaines. Son lourd revers sur le parquet du leader toulonnais ne lui offre guère d’alternative à l’heure de recevoir Vichy-Clermont. Les playoffs, c’est par là…
Dans un championnat aussi serré et incertain, le moindre faux pas est sanctionné d’une reculade au classement. Paradoxalement, le PB86 s’accroche comme une moule à son rocher au septième strapontin. Ses trois derniers revers -Orchies, Roanne, Hyères- en quatre journées n’y ont rien changé. Et pour cause, la concurrence peine aussi à maintenir le rythme. Boulogne et Le Portel au-dessus, Boulazac ou Nantes derrière laissent des plumes dans les joutes improbables de Pro B. Toutefois, plutôt que d’espérer l’infortune de ses adversaires, le PB86 serait bien inspiré de reprendre sa marche en avant.
Vendredi dernier, au Palais des sports de Toulon, Dorsey et ses potes n’ont pour ainsi dire jamais vraiment existé. Sur le parquet d’un leader revanchard après l’affront de la mi-janvier, ils ont très vite baissé pavillon, avant de terminer presque vingt longueurs derrière (59-78). Bref, une soirée à oublier au moment où Vichy-Clermont et son aréopage de vieilles connaissances -Romeyer, Bronchard, Tsagarakis, Essart, Joumard- s’avance à Saint-Eloi. Sans être tonitruant, le promu mène sa barque correctement, avec une assise défensive convaincante, même si sa présence au rebond -trente prises par match- laisse à désirer. Il pointe à une longueur du PB, après son dernier succès sur Souffel.
Samnick et Oliver en renfort
On se souvient qu’au match aller, Poitiers avait calé au pied des volcans (67-85), incapable de contrôler « Charly » Bronchard sous le cercle. Guillard et compagnie ont-ils retenu la leçon ? A l’intérieur, Laurence Ekperigin devra batailler avec le vétéran Victor Samnick (*), joker médical de Tafary Toney, lui-même successeur de Jarrod Jones. A l’arrière, le duel entre Dustin Ware et Darrin Dorsey vaudra aussi le coup d’œil, même si l’arme offensive numéro 1 des Clermontois se nomme Jason Williams. Artisan de la montée en Pro B, l’ailier natif de La Nouvelle-Orléans confirme ses bonnes dispositions de la saison passée (15,4pts). Attention aussi à ne pas oublier Tsagarakis…
Autre élément à surveiller : Chris Oliver. Pour pallier l’absence longue durée de Philippe Haquet, Romeyer a jeté son dévolu sur le trentenaire. Ce poste 4/5, déjà vu sous les maillots de Strasbourg, Nanterre, Cholet et Boulazac, apportera sans doute un danger supplémentaire dans la raquette. Ruddy Nelhomme et son staff auront bien entendu étudié à la loupe cet adversaire si atypique. Avec, enfin, un peu de temps pour recharger les batteries. Le PB restait sur trois matchs en sept jours. D’où (peut-être) le plongeon sur le bord de la Méditerranée. A signaler que Mike Joseph (cheville), Jeff Greer (dos) et Laurence Ekperigin ont connu quelques pépins physiques cette semaine. Ils tiendront tous les trois leur place.
Pratique
24e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (7e, 12v-11d)-Vichy-Clermont (11e, 11v-12d), samedi 26 mars, 20h à la salle Jean-Pierre Garnier. Arbitrage de MM. Tartare et Bezanger.
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« La pression est toujours là »
Ruddy Nelhomme ne se voile pas la face à la veille de recevoir Vichy-Clermont. Son équipe doit retrouver de l'énergie pour entamer une nouvelle série positive. "Nous ne sommes pas dans la même dynamique qu'avant Orchies, c'est clair ! Maintenant, il nous importe de gagner nos matchs à la maison pour accrocher au plus tôt le seul objectif fixé : le maintien. Hormis les cinq premiers, personne ne joue autre chose." Le statut de promu fait d'ailleurs doucement sourire l'entraîneur adjoint de l'équipe de France. "Quand on recrute autant de joueurs qui ont évolué en Pro A et Pro B, comme Chris Oliver ou Victor Samnick, on ne peut pas parler de promu lambda ! Alors, bien sûr que je crains cette équipe, qui nous avait battus facilement à l'aller." Ruddy Nelhomme s'attend donc à un "match très dur, accroché", avec des Auvergnats "toujours à la limite de l'agressivité en défense".
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