« Il y a un mois et demi, vous disiez que le Département était aux abois financièrement. Là, vous présentez un projet de salle à 20M€. Je déplore la méthode. A aucun moment, nous n’avons discuté de ce projet dans cette assemblée… » C’était prévisible, l’annonce de Bruno Belin, de créer un complexe sportif et culturel de 6 000 places, aux portes du Futuroscope, a irrité son opposition. Dans son rôle de cheffe de file des élus de gauche, Sandrine Martin a « pilonné » le patron de l’exécutif de questions -Quels partenaires financiers ? Qui gèrera l’équipement ?...-, tout en regrettant que la priorité ne soit pas donnée aux collèges, routes et autre développement numérique.
« La même légitimité que vous »
« Comme pour Henri-IV ou la caserne de Saint-Eloi, le Département avance, lui a rétorqué le président du CD86. Et puis, il faut que vous arrêtiez Mme Martin avec la question de la démocratie. En mars 2015, 153 000 électeurs ont confié la gestion de ce Département à une équipe qui travaille. Je n’ai pas à vous rendre compte de quoi que ce soit. » Magnanime, il a toutefois ouvert la porte à son opposante pour qu’elle intègre le futur comité de pilotage. Lequel découlera de l’étude de faisabilité, qui devrait démarrer début 2017. Francis Girault regrette, lui aussi, le manque de communication sur « un projet qui n’en est pas un puisque la date d’ouverture de la salle est déjà annoncée ». « Nous avons la même légitimité que vous », a prolongé l’ancien maire de Jaunay-Clan.
« Vous avez tort »
En fidèle lieutenant de l’exécutif, Benoît Coquelet a volé au secours de Bruno Belin… qui n’en avait pas vraiment besoin. Le vice-président à l’Economie a carrément affirmé qu’« avec vous (Ndlr, les élus de l’opposition), il n’y aurait pas eu le Futuroscope ». Tollé immédiat ! « De toutes façons, nous ne sommes qu’à la première étape d’un projet qui en comptera des centaines. Vous y serez associés », a embrayé Bruno Belin. Pas de quoi contenter les élus de gauche. « Ce n’est pas loyal de porter le débat entre ceux qui seraient pour et les autres contre. Vous continuez à faire comme s’il y avait deux niveaux d’élus et vous avez tort », a persiflé Jean-Daniel Blusseau, au nom des élus de gauche. Aucun doute là-dessus, l’Arena Futuroscope devrait encore faire couler beaucoup d’encre dans la salle René-Monory.
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