Adjointe déléguée au Commerce, Patricia Persico a dressé, hier, un état des lieux du commerce de centre-ville. Pour l’élue poitevine, la dynamique serait positive, notamment avec la baisse du nombre de locaux vacants et l’arrivée d’une deuxième locomotive dans l’ex-Printemps.

Arnault Varanne

Le7.info

A l’avant-veille de l’assemblée générale de Poitiers le Centre, la Ville a livré son propre diagnostic de l’activité commerciale sur le plateau. Aucune malice dans la concordance des dates puisque, de l’aveu même de Patricia Persico, ces annonces auraient dû intervenir en janvier. D’ailleurs, l’adjointe déléguée au Commerce ne nie pas une réalité : Après un bon dernier trimestre 2014, « le premier de 2015 a été un peu morose dans les commerces du centre et de périphérie »… L’élue avance « les événements de début janvier » et le « budget restreint des ménages poitevins et français » comme facteurs explicatifs. « Ce n’est pas un phénomène spécifiquement lié à Poitiers. » 
 
A l’en croire, hormis une baisse à Carnot, les chiffres de fréquentation des parkings poitevins seraient stables entre les premiers trimestres 2014 et 2015. « Il y a donc du monde en ville, mais les gens ne poussent pas la porte des magasins… » Cette impression, relayée par de nombreux commerçants, n’est pas une vue de l’esprit, même si la vacance des locaux commerciaux aurait tendance à diminuer.
 
La Ville réclame du temps
 
La Ville a fait ses comptes. Début 2015, sur le centre élargi, quatre-vingt-onze pas de portes étaient vides, dont dix-sept sur le plateau. C’est équivalent à 2014 (91), mais vingt-neuf projets seraient en cours de finalisation. « Le travail sur les salons paie, argue Patricia Persico. Mais il faut bien voir qu’entre le démarrage d’un projet et l’ouverture du commerce, il s’écoule entre huit et quinze mois. » La Ville a également tenu à tordre le cou à une idée reçue, selon laquelle les grandes chaînes feraient main baisse sur le plateau. « Sur les trois dernières années, 66% des ouvertures étaient le fait de commerçants indépendants », objecte Bruno Pinzauti, directeur Développement économique et Emploi de Grand Poitiers. 
 
En revanche, la deuxième locomotive de l’ex-Printemps ne sera pas « indépendante ». La signature d’un commerce (de vêtements ?), sur une superficie de 350 m2, devrait intervenir vendredi. Au sud de Poitiers, en revanche, Alinéa (6500 m2 annoncés) inquiète jusqu’aux plus optimistes. « Les travaux devaient démarrer cet été, souffle Bruno Pinzauti. Mais c’est maintenant à l’enseigne de confirmer son souhait de s’installer à Poitiers. » 

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