« Unis pour Tiphaine », une association et un site Internet

Confrontés à l’inertie de la police japonaise dans l’enquête sur la disparition à Nikko, en juillet 2018, de leur soeur, fille et amie, les proches de Tiphaine Véron poursuivent leurs investigations. Ils ont récemment créé une association et un site Internet dédiés.

Claire Brugier

Le7.info

« Les choses bougent. » Doucement. Le combat que Damien Véron et les siens mènent depuis un an et demi est celui de la patience et de la persévérance. Mais ils ne baissent pas les bras. Après des mois d’attente, le frère et les proches de Tiphaine, la jeune Poitevine disparue le 29 juillet 2018 à Nikko, ont enfin eu accès au dossier de l’enquête menée par la police japonaise. Enquête, le mot est un peu fort. Le contenu des documents est décevant. Mais « cela nous a permis d’en avoir le coeur netOn s’y attendait, il n’y a pas grand-chose. Des touristes ont été entendus... Mais c’est compliqué, constate Damien Véron. La collaboration n’a pas encore démarré entre la France et le Japon. Après un an et demi, nous sommes sceptiques. Les Japonais n’ont pas l’air très motivés pour chercher mais ils empêchent la France de le faire. Heureusement, ils ne peuvent pas nous bloquer, nous, la famille. Puisqu’on est les seuls à mener des investigations... »

Vers un septième voyage

Après déjà six voyages au pays du Soleil-Levant, les proches de Tiphaine sont prêts pour un septième. « Nous avons donc prévu de repartir en début d’année. Pour poursuivre nos propres investigations, rencontrer des témoins, tout faire pour obtenir un rendez-vous avec l’opérateur téléphonique japonais, commander une nouvelle enquête privée, avec un interprète à temps plein, dans l'idéal accompagnés de notre avocate française et aux côtés d'un avocat japonais. (...) Nous n'arrêterons pas de chercher tant que tout ce qui doit être fait ne l'aura pas été ! », assurent-ils sur le site unispourtiphaine.org qu’ils ont récemment mis en ligne et qu’ils aspirent à rendre accessible en anglais et en japonais. Une association a également vu le jour, dans le but d’informer sur les démarches en cours mais également de collecter des fonds auprès des particuliers, entreprises, collectivités, au-delà des vide-greniers solidaires organisés ces derniers mois, de la cagnotte en ligne jusqu'alors et de plusieurs actions de médiatisation comme, le 13 décembre, le témoignage de la maman de Tiphaine dans « Ça commence aujourd’hui », émission animée sur France 2 par Faustine Bollaert. « A ce jour, même si les experts nous ont fait un prix, on en est à plus de 50 000€ de dépenses... ». 

Première réunion de l’association Unis pour Tiphaine, samedi 11 janvier, Maison du peuple (21bis, rue Arsène-Orillard), à Poitiers.

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